Brossard réclame le retour des autobus sur le pont Samuel-De Champlain

CDPQ Infra détient l’exclusivité de l’accès au pont Samuel-De Champlain, ce qui empêche les autobus d’y circuler.
Photo: Olivier Zuida Archives Le Devoir CDPQ Infra détient l’exclusivité de l’accès au pont Samuel-De Champlain, ce qui empêche les autobus d’y circuler.

La mairesse de Brossard, Doreen Assaad, demande que l’entente d’exclusivité accordée au Réseau express métropolitain (REM) pour l’accès au pont Samuel-De Champlain soit revue pour permettre le retour sur une base permanente des lignes d’autobus 45 et 90 entre sa ville et Montréal. L’élue réclame aussi la réouverture du stationnement incitatif Chevrier, fermé dans la foulée de l’entrée en service du train automatisé.

Les pannes à répétition du REM dans les derniers jours ont fait grimper la frustration des usagers du REM. Des autobus supplémentaires sont déployés depuis jeudi matin en heure de pointe entre Brossard et la Gare centrale pour assurer un service continu aux passagers même lorsque les trains sont fonctionnels, mais cette mesure n’est pas suffisante aux yeux de Mme Assaad.

« Il faut revoir l’exclusivité accordée au REM », a-t-elle indiqué par voie de communiqué jeudi. « La priorité doit être donnée aux usagers et à la fiabilité du réseau. Plutôt que de considérer les autobus comme une concurrence au REM, nous devons les voir comme une solution complémentaire qui renforce l’offre de transport. En garantissant une double option — REM et autobus —, nous sécurisons les déplacements et encourageons davantage de citoyens à utiliser les transports collectifs. »

Elle plaide non seulement pour le retour définitif des lignes d’autobus 45 et 90, abolies lorsque le REM a été inauguré en juillet 2023, mais aussi pour la réouverture du stationnement Chevrier. Elle demande aussi que le nombre de places de stationnement soit augmenté à la station Panama, compte tenu des besoins croissants.

« Les citoyennes et les citoyens de Brossard ont mis leur confiance dans le REM et ont adapté leur quotidien. Ils méritent un réseau fiable et efficace, pas une loterie quotidienne, pour arriver au travail ou rentrer à la maison ! » a-t-elle souligné.

Rappelons qu’en vertu d’une entente intervenue en 2018 entre Québec, CDPQ Infra et l’Autorité régionale de transport métropolitain, cette dernière s’était engagée à ce qu’aucun transport collectif autre que le REM ne soit offert entre Montréal et la Rive-Sud dans l’axe du pont Samuel-De Champlain.

Jeudi, CDPQ Infra n’a pas voulu commenter les demandes formulées par la mairesse de Brossard. « Notre priorité est toujours d’offrir un service de qualité à nos usagers. Les équipes sont concentrées à rétablir la situation de manière à offrir aux usagers le service auquel ils sont en droit de s’attendre, c’est-à-dire rapide et à haute fréquence », a indiqué l’organisation par courriel.

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