Les gestionnaires du REM doivent trouver des solutions aux pannes, dit Québec

Lundi soir, le service du REM a de nouveau été interrompu en raison d’un problème d’aiguillage lié à la tempête hivernale.
Photo: Marie-France Coallier Archives Le Devoir Lundi soir, le service du REM a de nouveau été interrompu en raison d’un problème d’aiguillage lié à la tempête hivernale.

La ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault, a demandé mardi aux gestionnaires du Réseau express métropolitain (REM) de trouver des solutions pour endiguer les pannes et rétablir la confiance des usagers quant à la fiabilité du service.

« L’idée, c’est que, la prochaine fois qu’il y aura une tempête, il n’y ait pas de panne du tout », a-t-elle dit à la suite de sa rencontre avec les représentants de CDPQ Infra, d’Alstom, de l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) et d’AtkinsRéalis.

Au moment de cette rencontre virtuelle, le service du REM était d’ailleurs suspendu pour permettre aux équipes d’entretien de mener une opération de déglaçage visant à libérer les aiguillages. Le service a repris quatre heures plus tard, vers 16 h 20.

« Dans la mesure où le service aux usagers est la priorité, il faut que chacun diagnostique ses problèmes, trouve les solutions », a affirmé la ministre en mêlée de presse. À son avis, la fiabilité du service, la communication aux usagers et l’efficacité du plan de relève avec les navettes sont au cœur des points à améliorer.

Selon la ministre, ses interlocuteurs ont identifié plusieurs problèmes techniques auxquels ils apporteront des correctifs. Outre les travaux effectués mardi pour régler les problèmes d’aiguillage, les équipes de déneigement ont été triplées, a-t-elle indiqué.

Problèmes de communication

Geneviève Guilbault estime toutefois que les gestionnaires du REM devront améliorer les communications avec les usagers. « Les gens qui prennent le REM, ce ne sont pas tous des ingénieurs. En fait, il y a probablement très peu d’ingénieurs, alors ils ne comprennent pas nécessairement la complexité des systèmes, a-t-elle expliqué. Eux, ils veulent savoir : est-ce que ça va s’améliorer, est-ce qu’à la prochaine tempête, le REM va retomber en panne ? Donc, il faut être proactif dans les communications pour venir expliquer aux gens pourquoi la prochaine fois, on est confiant que les pannes ne surviendront pas parce qu’on aura appliqué des améliorations, des correctifs et des solutions. »

La ministre Guilbault a rappelé que le REM s’appuyait sur une nouvelle technologie encore en rodage. « Ça reste un bon projet d’avoir un REM […] mais il faut appliquer les solutions pour éviter de perdre la confiance des usagers. »

« Le futur tramway de Québec ne risque-t-il pas d’être confronté aux mêmes pépins techniques ? » a demandé un journaliste. « Je pense que, peu importe le système de transport collectif structurant d’envergure qu’on met en place quelque part, il y a une période de rodage, d’adaptation, d’ajustement qui est nécessaire, que ce soit un tramway, un métro ou n’importe quel autre système, a-t-elle dit. Ce n’est pas le même produit. Ce n’est pas la même chose. Ce n’est pas le même projet. »

Au cours des dernières semaines, les usagers du REM entre Montréal et Brossard ont fait face à des pannes à répétition. Lundi soir, le service a de nouveau été interrompu en raison d’un problème d’aiguillage lié à la tempête hivernale. Excédés par ces pannes, les usagers dénoncent aussi le plan de relève, jugé insuffisant et désorganisé.

Ce n’est pas la première fois que la ministre presse les gestionnaires du REM d’améliorer la fiabilité du service. En janvier 2024, le REM avait subi des pannes successives qui avaient alimenté la frustration des usagers.

Avec François Carabin

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