Encore du mépris
Dans l’article du 18 février « Les gestionnaires du REM doivent trouver des solutions aux pannes, dit Québec », les propos de la ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault, ont une fois de plus dépassé les bornes. Pour illustrer le fait que les gestionnaires du REM doivent améliorer les communications avec les usagers, elle affirme ceci : « Les gens qui prennent le REM, ce ne sont pas tous des ingénieurs. En fait, il y a probablement très peu d’ingénieurs, alors ils ne comprennent pas nécessairement la complexité des systèmes. »
La ministre réussit l’exploit de mettre plusieurs couches de mépris dans deux courtes phrases. Veut-elle dire que les personnes qui n’ont pas fait d’études en génie ne sont pas intelligentes (pas autant que les ingénieurs, du moins) ? Insinue-t-elle que seuls les gens peu instruits prennent le REM ? Prétend-elle que les ingénieurs sont trop brillants pour prendre le REM, puisqu’ils utilisent leur voiture à la place ?
C’est beaucoup, même pour une personne qui pense souvent être au-dessus de la mêlée. En effet, ce n’est pas la première fois que Geneviève Guilbault fait preuve de mépris.
Il aurait été intéressant d’avoir les explications de la ministre sur ses perceptions concernant les usagers des transports collectifs. Cela pourrait aussi aider à comprendre les décisions à venir dans la saga du troisième lien.