La CAQ «retourne les femmes à leur conjoint violent» avec ses compressions, selon le PLQ

«Clairement, pour la CAQ, l’aide aux femmes victimes de violence conjugale ne représente qu’une simple colonne de chiffres comptables», a dénoncé la députée libérale  Brigitte B. Garceau, le jeudi 20 février 2025.
Photo: Jacques Boissinot Archives La Presse canadienne «Clairement, pour la CAQ, l’aide aux femmes victimes de violence conjugale ne représente qu’une simple colonne de chiffres comptables», a dénoncé la députée libérale Brigitte B. Garceau, le jeudi 20 février 2025.

La Coalition avenir Québec « retourn[e] les femmes à leur conjoint violent » en mettant fin à un programme d’aide aux victimes de violences conjugale et sexuelle, a dénoncé jeudi le Parti libéral du Québec.

La députée Brigitte Garceau a ainsi réagi à un texte du Devoir qui rapportait que Québec n’a pas renouvelé la phase II du programme Rebâtir. Ce projet avait permis, en un an, la représentation juridique de femmes dans 190 dossiers liés à la violence.

« Clairement, pour la CAQ, l’aide aux femmes victimes de violence conjugale ne représente qu’une simple colonne de chiffres comptables. Couper dans l’accès aux services juridiques, c’est retourner les femmes à leur conjoint violent. L’accès à un avocat est essentiel, cela permet aux victimes de connaître leurs droits et leurs recours. Ça sauve des vies », a fait savoir Mme Garceau.

Son collègue André A. Morin a demandé au ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette, de « se ressaisir et de retrouver rapidement un peu d’humanité ». Les victimes « sont en situation de grave détresse et se retrouvent souvent sans moyens. C’est le rôle de l’État de leur permettre de profiter des mêmes services de justice que tous les contribuables », a-t-il déclaré.

Le Parti québécois a de son côté avancé que le programme subissait « les compressions de la CAQ ». « Un programme réputé comme très utile et bien adapté aux victimes, il permettait une prise en charge par l’aide juridique plus facilement », a écrit le parti sur les réseaux sociaux.

Sur le terrain, des intervenantes ont dit s’être fait expliquer que le contexte budgétaire justifiait la fin du programme. Québec avance plutôt que le projet pilote est tout simplement arrivé à échéance. « Mais on a rehaussé les budgets pour qu’il y ait plus d’accès à l’aide juridique, alors on se retrouve à compenser [pour la fin du programme] », a fait valoir la ministre responsable de la Condition féminine, Martine Biron. « Ce ne sont pas des compressions et elles le savent. C’est un projet pilote qui prend fin », a-t-elle souligné.

De l’avis de la ministre, le Québec a désormais « une aide juridique mieux outillée, mieux équipée ».

Avec François Carabin

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