Sortir des sentiers battus
Pourquoi nous bousculons-nous dans toutes les directions avec des tarifs et des contre-tarifs compliqués où personne ne gagne en fin de compte et qui sont très nuisibles, à court et à long terme, à notre économie et à ses travailleurs ?
Voici ma solution beaucoup plus simpliste. Pourquoi ne pas se joindre à d’autres pays qui exportent de l’acier et de l’aluminium brut aux États-Unis et refuser carrément d’exporter ces métaux vers ce « dictateur wannabe » aux États-Unis. Nous devrions réunir, en tant que leader international, autant d’autres pays exportateurs de ces métaux que possible et, comme un groupe, cesser d’exporter ou simplement ralentir les livraisons aux États-Unis.
Si, en tant que groupe, nous réduisons ou ralentissons l’expédition d’au moins 50 % de la consommation annuelle américaine de ces métaux, les entreprises américaines et ce dictateur wannabe seront à genoux dans les semaines à venir, car la majorité de la transformation de l’acier et de l’aluminium cessera aux États-Unis. Trump aura, dans un laps de temps sensiblement bref, un minimum de 100 000 travailleurs nouvellement chômeurs. De plus, un effet domino s’installera et portera facilement ce chiffre à plus d’un demi-million en quelques semaines. Ces chômeurs n’auront qu’une seule personne à blâmer ! Imaginez que Joe l’Américain ne puisse pas boire sa bière parce qu’il n’y a pas de canettes en aluminium…
Pour atténuer les dommages causés par l’arrêt de nos exportations ici au Canada à nos collègues mineurs, producteurs et travailleurs, le gouvernement fédéral pourrait offrir des subventions, des prêts à faible taux d’intérêt, etc., à ces entreprises pour les aider à régler leurs problèmes de « cash-flow » qui se produisent pendant cet arrêt temporaire. Pour les travailleurs, comme pendant la COVID-19, le gouvernement pourrait les subventionner ou fixer un montant pour compenser leur perte de salaire ou leur réduction de durée de travail. De tels programmes seraient beaucoup moins coûteux pour les gouvernements fédéraux que les dommages causés par les tarifs.
Cette idée peut être une arme majeure dans notre arsenal en tant que pays qui pourrait être utilisée pour mettre fin aux menaces de tarifs par Trump et de ses acolytes. Elle pourrait être appliquée à plusieurs autres métaux et produits pour lesquels les Américains dépendent de nos exportations pour gérer leur propre économie. Trump, lui, devra trouver un autre mot préféré dans son vocabulaire…
Le simple fait de diffuser cette idée dans les médias d’une menace d’organiser un tel « cartel » de pays producteurs d’acier et d’aluminium pourrait faire réfléchir le gouvernement américain avant d’essayer de nous mettre à genoux avec des tarifs pour, à la longue, nous assimiler en tant que son 51e État.