Le PLQ ne voit pas de «bombe nucléaire» dans le projet de loi pour limiter l’effet des grèves

Le chef intérimaire du Parti libéral, Marc Tanguay
Photo: Jacques Boissinot La Presse canadienne Le chef intérimaire du Parti libéral, Marc Tanguay

Le projet de loi 89 du gouvernement Legault, qui veut limiter l’effet des conflits de travail sur la population, fait face à peu d’opposition à l’Assemble nationale, où Québec solidaire est le seul parti à le dénoncer ouvertement.

« Contrairement à Québec solidaire, on n’y voit pas de bombe nucléaire », a déclaré jeudi le chef intérimaire du Parti libéral du Québec, Marc Tanguay. À ses yeux, le projet de loi 89 pourrait permettre « un juste équilibre ».

Québec solidaire demande au gouvernement de carrément retirer le projet de loi, qui veut entre autres élargir les dispositions du Code du travail sur les services essentiels au secteur privé. « C’est la bombe nucléaire en droit du travail », avait dit jeudi matin le député solidaire d’Hochelaga-Maisonneuve, Alexandre Leduc. « Si on casse l’outil syndical en imposant la fin des grèves, dans le fond, ça ne sera pas beau pour la classe moyenne dans bien longtemps. »

Or, pour l’heure, Québec solidaire et ses alliés syndicaux sont isolés. Outre le PLQ, le Parti québécois se montre prudent et n’est pas prêt à rejeter d’emblée le projet de loi 89. « On est ouvert à la discussion, mais il y a des inquiétudes, c’est sûr », a déclaré le député péquiste de Jean-Talon, Pascal Paradis. « C’est un projet de loi qui mérite une étude très particulière », a-t-il mentionné.

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