Whistler au-delà du ski

Marie-Julie Gagnon
Collaboration spéciale
La télécabine du PEAK 2 PEAK parcours une distance de 4,4 kilomètres entre les monts Blackcomb et Whisler.
Photo: Mike Crane pour Tourism Whistler La télécabine du PEAK 2 PEAK parcours une distance de 4,4 kilomètres entre les monts Blackcomb et Whisler.

Ce texte fait partie du cahier spécial Plaisirs

Faut-il absolument dévaler les pentes à skis ou à vélo pour profiter d’un séjour à Whistler, en Colombie-Britannique ? La réponse courte : non. Le village se démarque par une scène gastronomique foisonnante, de surprenants musées et une offre bien-être qui donne franchement envie de se détendre.

On ne remarque pas tout de suite que le bâtiment du Squamish Lil’wat Cultural Centre (SLCC) a été conçu pour évoquer la forme d’une longue maison squamish et d’un Istken, habitation en terre, lil’wat. Ce qui frappe, dès les premières minutes du visionnement du court métrage qui accueille les visiteurs, c’est surtout le désir des nations Skwxwú7mesh (squamish) et Lilwat7úl (lil’wat) d’unir leurs forces pour préserver et mieux faire connaître leurs cultures traditionnelles, tout en créant des emplois.

Toutes les heures, un ambassadeur culturel propose aux visiteurs une incursion dans son univers au moyen d’un chant traditionnel au son du tambour et d’histoires liées à différents objets. Totems, canots, tissage et œuvres d’art deviennent le point de départ de récits tantôt plus personnels, tantôt tournés vers la communauté. Premier centre du genre au Canada, SLCC abrite aussi un café, le Thunderbird, où des plats inspirés des Premières Nations, comme un taco de bannique garni de chili de chevreuil, sont servis. À la boutique de souvenirs voisine, entre les bijoux et les livres, on découvre les produits de l’entreprise Skwálwen Botanicals, créés à partir de plantes indigènes de la nation squamish récoltées à la main par des femmes.

Photo: Marie-Julie Gagnon Le Squamish Lil’wat Cultural Centre

À quelques pas du centre culturel, le Four Seasons Whistler propose un massage inspiré par cette gamme de produits. Robin Jewers, thérapeute principale, a développé le soin avec la fondatrice de la marque, Leigh Joseph, ethnobotaniste de la nation Skwxwú7mesh.

Le Sacred Space Journey débute sur le dos plutôt que sur le ventre. Un soin des pieds vise « à les ancrer dans la terre ». La thérapeute remonte ensuite le corps dans une série de mouvements lents et fluides. « Nous utilisons de l’ortie, de la griffe du diable et de l’églantier », souligne Mme Jewers, qui dit souhaiter rendre hommage aux Premières Nations, « ainsi qu’à tout ce qu’elles font pour la terre ». Afin de faire plus amples connaissances avec les nations du secteur, un laissez-passer pour le Squamish Lil’wat Cultural Centre est inclus dans le soin de 80 minutes.

L’après-ski sans le « pendant »

Pour profiter de la vue exceptionnelle à 360 degrés du PEAK 2 PEAK, nul besoin d’être un grand sportif. La télécabine inaugurée en décembre 2008 parcourt une distance de 4,4 kilomètres entre les monts Blackcomb et Whistler. Même à 436 mètres au-dessus de la vallée, la culture autochtone est célébrée : certaines télécabines sont décorées par des artistes issus des Premières Nations. À bord, un code QR permet d’en savoir plus sur les créateurs.

Qui a dit qu’il fallait faire du ski pour maîtriser l’art de l’après-ski ? Une fois qu’on est redescendu au village, le Bearfoot Bistro est parfait pour savourer un cocktail… ou plusieurs. Ici, le sens du spectacle est aussi important que les saveurs. La préparation du Liquid Vespa Martini, avec de l’azote liquide, a des airs de tour de magie. L’un des grands plaisirs de Marc Des Rosiers, directeur du marketing et des communications et de son équipe : faire vivre l’expérience du sabrage du champagne — ou bulles locales — aux visiteurs. Hiver comme été, The Ice Room propose aussi aux convives d’enfiler des parkas (prêtés sur place) pour aller boire un verre de vodka dans un bar de glace.

Photo: Mike Crane Sabrage du champagne au Bearfoot Bistro

Concocté par le chef québécois Dominic Fortin, le menu du Bearfoot Bistro change régulièrement. « J’utilise beaucoup de produits canadiens, d’est en ouest, dit-il. […] L’influence asiatique, surtout japonaise, reste importante. »

Comme Marc Des Rosiers et bien d’autres Québécois tombés amoureux des montagnes, Dominic Fortin a du mal à quitter Whistler. Après quelques parenthèses à l’étranger, il est revenu prendre les commandes des fourneaux il y a un an et demi. « Se promener ici pendant l’hiver, c’est comme si c’était Noël pendant cinq mois. Il y a de la vie. »

L’autrice était l’invitée de Tourism Whistler et de Destination British Columbia, qui n’ont eu aucun droit de regard sur ce texte.

Des musées et des lumières

Pour plonger dans l’histoire du village, c’est au modeste Whistler Museum & Archives Society qu’il faut faire escale. On y remonte le temps jusqu’aux années 1950.

On ne s’attend pas à tomber sur un écrin de la trempe de l’Audain Art Museum dans un village de ski. On y trouve depuis 2016 des œuvres du XVIIIe siècle à nos jours, dont certaines d’artistes phares comme Emily Carr.

Inaugurée à l’été 2018, Vallea Lumina transforme une promenade en sentier en randonnée fantastique. Signée Moment Factory, l’expérience immersive est aussi possible en hiver.

Infos pratiques

Le Four Seasons Whistler se trouve à distance de marche du village et du pied des pentes. Il compte 273 chambres, suites et maisons de ville. Le spa du Four Seasons Whistler a remporté le prix du meilleur spa de villégiature au Canada en 2024 lors des World Spa Awards.

Depuis 2010, le Scandinave Spa voit défiler des visiteurs de différents coins du monde. Si l’expérience thermale est semblable à celle proposée par son grand frère de Mont-Tremblant, le décor diffère. En pleine forêt tropicale humide, les sapins de Douglas y côtoient les thuyas géants.

À la nouvelle Braidwood Tavern, il faut absolument goûter la morue noire. On adore l’atmosphère montagnarde de l’endroit, qui évoque une cabane.

Pour se sustenter au sommet du mont Blackcomb : le restaurant Christine’s On Blackcomb.

Au sommet du mont Whistler, l’Umbrella bar, perché à 1850 mètres, accueille visiteurs et skieurs.

Il est possible de tester le bobsleigh et le skeleton au Whistler Olympic Park, mais aussi de pratiquer la raquette et le ski de fond.

Pour les skieurs

Pour ceux qui tiennent à skier, mieux vaut acheter ses billets en ligne. Le forfait journalier de Whistler Blackcomb est le plus avantageux pour les clients qui prévoient de skier entre 1 à 10 jours exclusivement à Whistler Blackcomb. Il permet d’économiser jusqu’à 65 % par rapport aux billets de remontée mécanique pour les clients qui l’achètent avant la saison, tout en leur donnant la possibilité de choisir les jours où ils veulent skier. Des forfaits pour l’an prochain seront en vente à compter de mars. whistlerblackcomb.com

Ce contenu a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir, relevant du marketing. La rédaction du Devoir n’y a pas pris part.

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