Inaction et persévérance scolaire
En cette semaine de la persévérance scolaire, l’inaction du ministre Bernard Drainville à l’égard des élèves en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage se révèle on ne peut plus déplorable.
Le tableau de bord de l’éducation se montre pourtant très clair. En matière de postes à pourvoir, c’est là où le bât blesse le plus notablement, 12,8 % des postes de professionnels offrant des services à ces jeunes se retrouvant toujours vacants (14,6 % chez les orthophonistes, 15,1 % chez les psychologues, 10 % chez les orthopédagogues).
Par surcroît, en 2022, un rapport spécial du Protecteur du citoyen, L’élève avant tout. Pour des services éducatifs adaptés aux besoins des élèves en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage, formulait la première recommandation suivante au ministère de l’Éducation : qu’il se dote, en collaboration avec les organismes scolaires, d’un mécanisme de suivi des vacances de ces postes, en plus de mettre en place des mesures pour les valoriser et de développer « une stratégie permettant d’assurer que les élèves aient accès aux services requis au moment opportun ».
Les élèves en difficulté d’adaptation et d’apprentissage n’ont-ils pas des défis particuliers à surmonter en matière de persévérance scolaire et ne se retrouvent-ils pas à plus grand risque de décrochage ?
Qu’attend donc le ministre pour donner suite aux recommandations du Protecteur du citoyen et agir ?