Révolutionner le traitement du cancer : le parcours de Darren avec la thérapie cellulaire CAR-T

Tania Amardeil
Lorsque le cancer de Darren Bessette est réapparu deux ans après le premier diagnostic, l’immunothérapie lui a donné une seconde chance de vivre.
En 2016, à l’âge de 44 ans, Darren Bessette, un résident d’Ottawa en Ontario, a reçu un premier diagnostic de lymphome diffus à grandes cellules B (LDGCB) de stade 2, une forme agressive de cancer du sang. « À l’époque, je jouais régulièrement au hockey et au baseball, je jouais de la musique dans un groupe et je travaillais à plein temps », explique Darren, qui est marié et père de trois filles, toutes adolescentes lorsqu’il a été diagnostiqué. « Tout allait pour le mieux. » Cependant, environ six mois avant le diagnostic, il a commencé à remarquer des symptômes inquiétants. « Ma femme pouvait entendre mes intestins bouger lorsqu’ils étaient pleins, ce qui était très étrange », raconte-t-il. « Et de temps en temps, je ressentais une douleur. Je sentais que quelque chose n’allait pas. »
Lorsque la douleur s’est aggravée, Darren a consulté un médecin pour faire vérifier son état. Le technicien lui a demandé d’attendre que ce dernier examine les résultats avant de partir. « Tout de suite, j’ai su qu’il se passait quelque chose », explique-t-il. Darren a ensuite passé une batterie de tests et on lui a finalement diagnostiqué un lymphome. « Ce diagnostic était vraiment effrayant. J’avais la tête qui tournait quand j’essayais de comprendre ce qui se passait et savoir si j’allais m’en sortir », se rappelle-t-il. Le LDGCB est la forme la plus courante et la plus agressive du lymphome non hodgkinien à cellules B, un groupe de cancers du sang. Il affecte les cellules immunitaires appelées lymphocytes B, qui sont un type de globules blancs, et son taux de survie à cinq ans est de 64 %. Au Canada, le LDGCB touche environ 20 000 personnes et se manifeste le plus souvent chez les personnes âgées, l’âge médian au moment du diagnostic étant de 66 ans. La maladie débute généralement par une masse à croissance rapide dans un ganglion lymphatique, mais elle peut également prendre naissance dans d’autres parties du corps, notamment les intestins, les os, le cerveau ou la moelle épinière. Le traitement initial de Darren a consisté en une chimiothérapie, qui s’est très bien déroulée. « Au bout de six mois, on considérait que j’étais en rémission », dit-il. Darren a repris son travail et sa vie normale. Malheureusement, le LDGCB est susceptible de réapparaître : jusqu’à 30 % des patients connaissent une rechute ou une forme réfractaire (résistante au traitement) de la maladie.
« Près de deux ans et demi plus tard, en 2019, j’ai de nouveau senti quelque chose dans mon abdomen », raconte Darren. En effet, son cancer était réapparu. Il s’agissait du même lymphome, mais d’une forme plus agressive. Après plusieurs cycles d’un autre type de chimiothérapie qui se sont avérés infructueux, son oncologue lui a recommandé un essai clinique de thérapie cellulaire T à récepteur antigénique chimérique, communément appelée thérapie cellulaire CART-T, une forme innovante d’immunothérapie qui utilise les propres cellules immunitaires du patient pour lutter contre le cancer.

Thérapie cellulaire CAR-T : une approche ciblée
« La thérapie cellulaire CAR-T est utilisée comme traitement de deuxième ligne pour les patients à haut risque qui ont rechuté moins d’un an après le traitement de première ligne, ou comme traitement de troisième ligne pour tous les patients », précise le Dr Christopher Lemieux, hématologue au CHU de Québec-Université Laval. « Ce que nous avons réalisé en oncologie, c’est que le système immunitaire est la clé du traitement du cancer », poursuit le Dr Lemieux. « Tous les humains développent des cellules anormales au cours de leur vie, et notre système immunitaire est efficace pour traiter ces cellules anormales dans la majorité des cas. Malheureusement, certaines personnes développent un cancer. C’est là qu’intervient les traitements d’immunothérapie comme la thérapie cellulaire CAR-T. »
Les cellules immunitaires peuvent contribuer à la protection de l’organisme contre le cancer. La thérapie cellulaire CAR-T consiste à prélever un sous-type spécifique de cellules immunitaires, connues sous le nom de cellules T, sur un patient et à les envoyer dans un laboratoire où elles sont reprogrammées en cellules CAR-T. Une fois cette opération effectuée, les cellules peuvent reconnaître et cibler les cellules tumorales. Ces cellules CAR-T modifiées devraient alors être capables de reconnaître et de tuer une cellule de lymphome lorsqu’elles la rencontrent dans le corps. Une fois perfusées, les cellules CAR-T ne ciblent pas seulement les cellules tumorales, mais peuvent aussi se multiplier dans l’organisme du patient, ce qui permet une activité thérapeutique continue à partir d’un seul traitement. La recherche indique qu’une seule perfusion de cellules CAR-T permet d’obtenir des réponses significatives et durables chez des patients pour lesquels les autres traitements ont échoué. Selon le Dr Lemieux, les premières données sur l’efficacité de la thérapie cellulaire CAR-T ont montré qu’environ 40 % des patients qui n’avaient plus d’autres choix de traitement en tireraient des bénéfices durables. « Il s’agit d’un traitement très novateur. »
Darren était ravi de pouvoir bénéficier de ce nouveau traitement innovant, surtout lorsque son oncologue lui a expliqué que ses chances de succès avec la thérapie cellulaire CAR-T étaient de l’ordre de 40 à 45 %, contre environ 30 % avec une autre série de chimiothérapies. « C’était une évidence », dit-il. « Après avoir entendu parler de la recherche et de l’essai, ma femme et moi avons immédiatement décidé que nous étions partants. » « Depuis lors, les résultats sont très positifs », déclare-t-il. « Recevoir une thérapie cellulaire CAR-T restera toujours la meilleure chose qui me soit arrivée. » Darren a repris son travail, recommence à jouer au hockey et au baseball ainsi qu’à jouer du blues et du rock avec son groupe. « Je mène à nouveau une vie normale. Et sans la thérapie cellulaire CAR-T, je ne serais pas là pour vous en parler ». Tout au long de son parcours, Darren a recueilli des fonds pour la Société de leucémie et lymphome du Canada (SLLC) et il est devenu un porte-parole des patients atteints d’un cancer du sang. « Ce diagnostic m’a changé », dit-il. « Il m’a permis d’avoir les pieds sur terre et d’apprécier davantage les petites choses de la vie. Je ne me préoccupe plus autant de mon travail. Je prends vraiment le temps d’apprécier toutes les choses qui m’entourent, de profiter de la vie, de faire plus de voyages et de passer plus de temps avec ma famille », conclut-il.
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