Mission : protéger les intérêts des Québécois

Contenu partenaire
Créée par la Loi 188 sous le gouvernement Bouchard, la Chambre de la sécurité financière (CSF) encadre les professionnels du secteur des finances personnelles dans le but d’assurer la protection du public. La mission de l’organisme d’autoréglementation disciplinaire, révolutionnaire à l’époque de sa création, est plus pertinente que jamais à l’heure où les cybermenaces, l’émergence des robots conseillers et le boom de l’intelligence artificielle transforment profondément le monde des finances.
Depuis un quart de siècle, la CSF protège le public québécois en veillant à l’intégrité et au professionnalisme de ses 34 000 membres conseillers en services financiers, et ce, en agissant sur plusieurs fronts et en s’adaptant aux nouveaux courants qui ont transformé et continuent à transformer cette industrie. Pour mettre en lumière les actions de la Chambre en matière de discipline, de déontologie et de formation continue obligatoire, nous nous entretenons avec Me Marie Elaine Farley, présidente et chef de la direction.
Un encadrement unique au Canada
« L’innovation fait partie intégrante de notre nature, souligne Me Farley. La CSF a toujours été à l’avant-garde dans son secteur d’activité et elle réfléchit toujours aux meilleures façons de s’acquitter de sa mission. Ainsi, nous avons été les tout premiers au Canada à rendre obligatoires la formation continue et les cours en conformité, des pratiques qui sont largement répandues aujourd’hui. » En effet, dans ce domaine, la CSF a tracé la voie pour plusieurs ordres et organismes de réglementation professionnelle du Québec.
Pour protéger les consommateurs de produits et services financiers, la CSF encadre diverses disciplines, notamment l’assurance de personnes, l’épargne collective et la planification financière. « C’est ce qui nous permet de garantir un contrôle uniforme et des standards de développement professionnel qu’aucun autre organisme canadien n’est en mesure d’offrir, commente-t-elle. Dans les faits, un conseiller qui commettrait une faute serait sanctionné dans toutes les disciplines qu’il exerce. Comme de plus en plus de Québécois souhaitent avoir une vision globale de leur situation financière, un encadrement multidisciplinaire s’avère non seulement bénéfique, mais essentiel. »
À la tête de la CSF depuis 2015, celle qui, à ses débuts, a été enquêteuse dans l’organisation est bien placée pour constater l’importance pour les consommateurs de faire affaire avec de véritables professionnels, qui se consacrent à la protection de leurs intérêts. « Notre ambition est de continuer à rassembler et à unir nos forces afin que nos messages de prévention aient une plus grande portée, remarque la présidente et chef de la direction. Prenons, par exemple, la protection des personnes en situation de vulnérabilité. Nous nous assurons que nos professionnels et toutes les personnes impliquées avec ces intermédiaires soient fédérés par nos initiatives ou y participent. Il en découle de nombreux partenariats avec des organismes qui partagent notre mission, comme ÉducÉpargne, ou encore Option consommateurs. »
Une chaire de recherche pour défendre l’équité financière
La société québécoise a subi de multiples transformations au cours des dernières décennies, et la façon d’aborder la gestion des finances est à l’avenant. La vie familiale se complexifie avec la nouvelle réalité : ménages recomposés, génération sandwich et aide aux enfants pour l’achat d’une première maison, entre autres choses. Et c’est sans compter la dynamique économique particulière des personnes nouvellement issues de l’immigration, les disparités régionales et les inégalités, encore aujourd’hui, entre les hommes et les femmes.
Bref, avec le contexte inflationniste et la crise du logement à la clé, on peut dire que les finances personnelles des Québécois sont sous pression et que ceux-ci ont besoin, plus que jamais, d’avoir accès aux conseils éclairés de conseillers bien au fait de leur situation.
C’est face à ce constat que la Chaire argent, inégalités et société, issue d’un partenariat entre la CSF et l’Institut national de recherche scientifique (INRS), a été lancée en 2023. Dirigée par la professeure Hélène Belleau, elle étudie les aspects sociaux de la gestion des finances personnelles au Québec dans le but de réduire les inégalités qui en découlent.
« Il nous apparaissait indispensable de développer une vision globale de ces enjeux, note Me Farley. Nous sommes convaincus qu’il est essentiel d’aider nos membres à mieux comprendre les phénomènes socioculturels qui influencent la gestion des finances afin qu’ils soient en mesure de toujours bien accompagner leurs clients. De plus, les membres de la Chambre sont particulièrement bien placés pour avoir un impact positif et contribuer à réduire certaines inégalités sociales. La Chaire est une initiative structurante qui nous permettra de développer une meilleure compréhension de la situation socioéconomique de nos concitoyens. Elle permettra aussi une meilleure compréhension de la situation des personnes immigrantes et des disparités régionales dans la province. »
L’inégalité face à la retraite
L’écart de revenus entre les hommes et les femmes en prévision de la retraite touche particulièrement la présidente et chef de la direction. Une étude récemment réalisée par la firme de sondage Léger pour la CSF et ÉducÉpargne, en collaboration avec l’INRS, lève le voile sur les problèmes que rencontrent les femmes au moment de planifier leur retraite. Elle révèle notamment qu’un tiers des Québécoises n’arrivent pas à épargner pour leur retraite et considèrent ne pas avoir de revenus suffisants pour cette étape de leur vie, alors que seulement un cinquième des hommes sont dans la même situation.
Disparité des revenus, événements limitant la capacité d’épargne, prise en charge de personnes dépendantes et réduction des revenus en raison d’un congé parental, les facteurs à l’origine de cet écart sont multiples. Sans oublier le partage égal des dépenses dans les couples, même lorsque les femmes déclarent percevoir un salaire inférieur à celui de leur conjoint.
Une chose est claire : il faut aider les Québécoises à développer leur littératie financière et à assurer leur prospérité future. Cette étude a d’ailleurs permis d’envoyer un signal d’alarme à la communauté financière. « Notre organisme s’engage à rechercher et à partager des informations qui permettent à nos membres de bénéficier d’une compréhension approfondie des enjeux financiers que vivent les femmes, tout en les mettant à la disposition du grand public », explique Me Farley.

Nous sommes convaincus qu’il est essentiel d’aider nos membres à mieux comprendre les phénomènes socioculturels qui influencent la gestion des finances afin qu’ils soient en mesure de toujours bien accompagner leurs clients.
L’IA au service de la relation-conseil
Selon une étude menée par Ipsos et la RBC, 71 % des jeunes adultes de 18 à 34 ans seraient enclins à confier en partie la gestion de leurs finances à l’IA. Et un nombre grandissant de 35 ans et plus s’acclimatent à cette idée.
Quel est le point de vue de Me Farley sur les fulgurantes avancées technologiques des dernières années ? « L’IA a une capacité extraordinaire d’analyse de données et d’évaluation de scénarios dont on ne devrait pas se priver, répond-elle. C’est pourquoi la technologie fait partie intégrante du métier des professionnels en services financiers, et elle joue bien son rôle quand elle vient appuyer la relation conseiller-client. Cela dit, la relation humaine est de première importance pour bien transmettre ses besoins, faire les apprentissages favorisant l’épargne, prendre de bonnes habitudes et les conserver, et faire les bons choix pour atteindre ses objectifs. Il ne faut jamais oublier que chaque individu a des besoins particuliers. »
Bref, même si le recours à l’IA s’avère incontournable, l’humain doit toujours demeurer au coeur des décisions financières, car, malgré les normes qui sont appelées à être mises en place, les biais ne peuvent pas être pris à la légère. Ainsi, la tolérance au risque ne s’exprime pas de la même façon d’une personne à l’autre. Et on ne peut pas prédire si un algorithme, un jour, sera capable de comprendre ce genre de nuance.
Me Marie Elaine Farley conclut en affirmant que si le rôle des conseillers financiers n’est pas près de disparaître, il doit s’adapter à une nouvelle réalité. Dans un contexte où les nouvelles technologies évoluent à une vitesse fulgurante, au point de constituer un nouvel intermédiaire dans l’écosystème de la relation conseiller-client, ce rôle est appelé à évoluer et, plus que jamais, à être encadré avec le plus grand sérieux. Car c’est l’humain qui doit contrôler les décisions qui affecteront sa vie et celle de notre société au cours des années à venir.
Qui sont les membres de la CSF ?
La Chambre de la sécurité financière encadre des professionnels qui évoluent dans différents secteurs liés aux finances personnelles. Voici un aperçu.
- Représentants en épargne collective
- Planificateurs financiers
- Conseillers en sécurité financière (ou représentants en assurance de personnes)
- Conseillers en assurances et rentes collectives (ou représentants en assurance collective de personnes)
- Représentants en bourses d’études
À noter : certains membres cumulent plusieurs titres et disciplines.
Pour en savoir plus : chambresf.com
La CSF a pour mission d’assurer la protection du public en veillant à la formation continue obligatoire, à la déontologie et à la discipline de ses quelque 34 000 membres qui oeuvrent dans le conseil en services financiers. En 25 ans, la CSF a agi sur de nombreux fronts, toujours au plus près des réalités du terrain.
Ce contenu a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir en collaboration avec l’annonceur. L’équipe éditoriale du Devoir n’a joué aucun rôle dans la production de ce contenu.