Cultiver la passion de l’enseignement

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Lorsque Liliane Bélanger aborde sa profession, son sourire contagieux dit tout. L’enseignante en adaptation scolaire est sur son « X ».
Celle qui travaille à l’école La Camaradière, à Québec, compte à son actif une troisième rentrée scolaire dans l’établissement. Alors que Liliane Bélanger occupe désormais un poste permanent — deux ans seulement après ses débuts dans le métier —, elle poursuit son cheminement professionnel avec la conviction d’être assise dans la bonne chaise.
Lorsqu’on pense à la profession enseignante, on pense bien sûr aux formidables humains qui éduquent les enfants au primaire et au secondaire. On pense au cursus habituel, au parcours linéaire par lequel passent la majorité des enfants au Québec. Cela dit, le parcours de certains diffère, pour toutes sortes de raisons — difficultés d’adaptation, troubles du spectre de l’autisme, du langage ou d’apprentissage… C’est là que Mme Bélanger intervient dans leur trajectoire, espérant faire une différence dans leur vie et leur donner les meilleurs outils pour la suite. La profession d’enseignant prend tout son sens grâce à une personne comme Mme Bélanger qui a incontestablement à coeur la réussite de ses élèves.
Offrir un tremplin vers la vie adulte
Diplômée d’un baccalauréat en adaptation scolaire, Mme Bélanger travaille auprès de jeunes âgés de 16 à 19 ans. D’une durée de trois ans, la formation qu’elle dispense est spécialement conçue pour celles et ceux qui n’ont pas encore atteint les objectifs des programmes d’études du primaire en langue d’enseignement et en mathématiques à la fin du 1er cycle du secondaire. Pour soutenir les élèves dans leur cheminement et dans les prochaines étapes de leur vie, le programme est spécifiquement axé sur l’emploi. La matière enseignée vise l’application concrète dans la vie courante et inclut des jours de stages.
Jusqu’en juin, Mme Bélanger accompagne les élèves qui en sont à leur deuxième et avant-dernière année — il n’est pas rare toutefois que certains poursuivent pendant quelques années supplémentaires afin de maximiser les apprentissages. En classe, ses leçons visent plus spécifiquement à travailler l’autonomie et les aptitudes du quotidien. Il est tantôt question d’hygiène, de savoir-vivre, d’alimentation, de sexualité, de sommeil ; tantôt, il est plutôt question de compter l’argent, de faire un budget, de remplir un document, de lire l’heure, de faire une entrevue, de rédiger un CV ou encore un courriel… « Le but du programme, résume-t-elle, c’est vraiment de les former [les élèves] à être les citoyens de demain. »
Ma priorité c’est vraiment l’élève, mais dans son entièreté. Tous les aspects de cet élève, pas juste “ah ok, tu as un trouble d’apprentissage”. L’élève, il est beaucoup plus que ça. C’est un sportif, c’est un joueur de hockey disons, c’est un travailleur au commerce du coin… J’aime voir l’élève dans tout ce qu’il est, sans lui mettre une étiquette.
Pour l’enseignante, il s’agit d’un mandat aussi important que stimulant. Consciente que ces jeunes ont encaissé plusieurs déceptions avant de s’asseoir dans sa classe, elle désire les aider à renforcer leur fierté et leur confiance en eux. Ainsi, Mme Bélanger accorde une grande importance à chaque petite réussite. Elle sait que la somme de ces progrès portera fruit. Un pas à la fois, elle les guide, sans réprimande contre-productive, en leur laissant l’espace nécessaire pour apprendre de leurs faux pas. « C’est correct si tu fais des erreurs. On va apprendre à travailler pour que tu t’améliores et que tu sois capable de laisser ça derrière toi pour que ça ne se reproduise plus. »
Et bien sûr, chaque succès de ses élèves lui procure un sentiment d’accomplissement énergisant. « On vit des choses qui n’ont pas de bon sens avec les élèves. Je suis vraiment privilégiée de pouvoir amener ces élèves à la vie d’adulte et de jouer un rôle là-dedans. » Le quotidien de Mme Bélanger, même avec les embûches qu’il comporte, en vaut la chandelle.
Un métier axé sur la compréhension de l’autre
Pour amener les élèves au dépassement de soi, il n’existe pas de recette, mais la philosophie de Mme Bélanger souligne admirablement bien ce que les enseignants mémorables ont en commun. Elle enseigne en s’intéressant à l’unicité des individus qui croisent son chemin. « Ma priorité c’est vraiment l’élève, mais dans son entièreté. Tous les aspects de cet élève, pas juste “ah ok, tu as un trouble d’apprentissage”. L’élève, il est beaucoup plus que ça. C’est un sportif, c’est un joueur de hockey disons, c’est un travailleur au commerce du coin… J’aime voir l’élève dans tout ce qu’il est, sans lui mettre une étiquette. »
Dans cette compréhension de la profession, l’écoute joue un rôle primordial. « J’aime leur donner la parole, qu’ils se sentent écoutés, qu’ils se sentent considérés, aussi. C’est important pour moi. Si un jour un élève me dit qu’il se sent comme un numéro, je vais vraiment sentir que j’ai échoué quelque part. »
Petite, Mme Bélanger se sentait déjà interpellée par la relation d’aide. Alors que sa mère possédait une garderie en milieu familial, Liliane était très attentive aux interactions d’une orthophoniste avec l’une des enfants. Une graine était semée. C’est en stage au baccalauréat en adaptation scolaire toutefois qu’elle a découvert son intérêt pour la clientèle adolescente. Une tranche d’âge qui lui sied bien si l’on se fie à l’enthousiasme et la sensibilité qui l’habitent. Il ne fait nul doute que les élèves qui se retrouvent dans sa classe sont entre de bonnes mains.
Des avancées pour la profession
Être enseignant n’est certainement pas l’emploi le plus facile qui soit, mais il s’agit assurément d’un des plus gratifiants. En février dernier, le renouvellement des conventions collectives a amené des progrès significatifs. Ces améliorations, obtenues auprès du gouvernement du Québec, comprennent le devancement du processus d’affectation pour offrir une meilleure prévisibilité au personnel ou encore la possibilité d’effectuer en télétravail cinq des vingt journées pédagogiques du calendrier. À cela s’ajoute une augmentation de salaire. Dès 2026‑2027, un enseignant d’expérience pourra aspirer à un revenu annuel maximal de 109 000 $.
Si Liliane Bélanger admet la complexité qui entoure le contexte de son métier et celui de ses collègues, elle ne manque pas de souligner la satisfaction qu’elle en retire. « On vit quand même vraiment de belles choses. […] Je ne regrette pas mon choix de carrière, c’est sûr que non. Ça répond à mon besoin d’aider. » Sa sincérité et sa bienveillance la font briller. Le quart de sa motivation suffirait à changer des vies.
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