La victoire de l’antiwokisme
L’arrivée de Trump au pouvoir représente une victoire totale pour l’antiwokisme. De nombreux intellectuels québécois doivent s’en réjouir, même si la plupart abhorrent le personnage. C’est maintenant l’heure du bilan.
Vous vous êtes opposés à la discrimination positive à l’embauche, croyez-vous que celle-ci s’effectuera désormais au pur mérite aux États-Unis ?
Vous avez exigé la fin des programmes EDI en entreprise, croyez-vous que les relations entre Blancs et racisés vont désormais s’améliorer ?
Vous avez souhaité que l’université se débarrasse du postmodernisme et autres « studies », vous croyez que les trumpistes vont s’arrêter là ? Écologie, énergies renouvelables, ça sonne « critique », non ?
Vous avez exprimé votre aversion pour les changements de sexe, les toilettes mixtes et l’« idéologie de genre », vous pensez maintenant que ce sera tout ? Que les gais et les lesbiennes aux États-Unis n’ont rien à craindre ?
Les wokes vous ont averti de tout cela. On savait que légitimer la propagande de la droite populiste allait avoir des conséquences bien au-delà du respect de la Science et des Lumières. Nous y sommes.