«Tu n’es pas seul», Les Passagers

Ce que c’est que ce microalbum : une odyssée rétro-futuriste dans un vaisseau de musique dont Andréanne Muzzo et Nicolas Ferron-Geoffroy, un couple, sont Les Passagers. Il s’agit de leur quatrième voyage dans l’espace-temps depuis 2013, et s’ils ne trouvent pas des singes esclavagistes (ça, c’est plutôt maintenant), ils se retrouvent au confluent du désespoir (eh oui, un monde en pleine dévastation : « Dans la lave jusqu’aux hanches, je bois mon Coca-Cola ») et de l’espoir (rencontre d’une sorte de Mararishi Mahesh Yogi : « moitié discours de philosophie / moitié vendeur de chars »). Rien là-dedans de bien neuf, c’est fait exprès. Le tandem n’en a cure, ce n’est jamais qu’un chouette prétexte à grooves imparables et à décors sonores multicolores. Autant guitares et claviers dans la chanson-titre bercent, autant le rythme obsédant et l’air monocorde de Fourmi inquiètent. Hallelujah (pas celle de Cohen) est quasi yéyé, on raffole du riff à gogo. Nouveau jour est ensoleillée et soul, re-début d’un temps nouveau. Où aboutissons-nous ainsi ? Mommy Makeover le chante. Allez, on embarque.
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