Trump, la fin de l’hypocrisie

Ces jours-ci, peu de choses incitent un Canadien à penser des choses positives de M. Trump. Cependant, nous devrions lui être reconnaissants d’avoir laissé tomber le masque de l’Amérique bienveillante, championne des valeurs humanistes. Avec lui, on voit les véritables objectifs de ce puissant pays : se prévaloir de sa force économique ou armée pour accumuler de la richesse.

Il y a quelques mois à peine, mes amis levaient les yeux au ciel quand je prononçais les mots « impérialisme américain ». On me traitait avec indulgence comme un vieux hippie attardé qui n’a pas changé de disque depuis la guerre du Vietnam. Ces gens instruits m’expliquaient avec une patience empreinte de tolérance que les États-Unis sont une démocratie, qu’ils ont signé des traités commerciaux et des alliances militaires ; ce sont des partenaires sérieux qui respectent leur parole et œuvrent au développement mondial.

Depuis que M. Trump se permet d’ignorer sa propre signature au bas du traité de l’ACEUM, on comprend mieux les outrancières mesures de protection que nos voisins ont utilisées pour protéger leurs industries du bois d’œuvre et récemment de l’aéronautique jusqu’à acculer Bombardier à la faillite pour fourguer leur malheureux Boeing 737 Max.

Le jupon impérialiste dépasse de la noble jupe depuis trop longtemps, bienvenue la franchise !