Les travailleuses de 400 CPE débrayent et seront consultées sur un nouveau mandat de grève

Des travailleuses en CPE affiliées à la CSN ont manifesté le 23 janvier à Montréal.
Photo: Graham Hughes La Presse canadienne Des travailleuses en CPE affiliées à la CSN ont manifesté le 23 janvier à Montréal.

Alors que ses membres tenaient leur troisième journée de grève dans quelque 400 des 1722 CPE du Québec lundi, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS) a prévenu qu’elle consultera prochainement ses membres pour se doter d’un nouveau mandat de grève.

Ce lundi, lendemain de tempête hivernale, est une troisième journée de grève pour ces travailleuses dans certains des centres de la petite enfance, qui sont membres de syndicats rattachés à la FSSS, affiliée à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Leur mandat de grève en est un de cinq jours, à exercer au moment opportun. Ces travailleuses avaient déjà débrayé une journée à la fois le 23 janvier et le 6 février.

Et bien qu’il reste encore deux jours à ce mandat de grève, la fédération a prévenu lundi qu’elle allait consulter ses membres « dans les prochains jours » pour se doter d’un nouveau mandat de grève, si elle n’obtient pas à son tour une entente de principe avec le gouvernement du Québec pour renouveler sa convention collective.

Et cette fois, ce futur mandat de grève pourrait prévoir « des séquences de grève de plus longue durée », a-t-elle prévenu.

Les prochaines journées de négociation avec le gouvernement du Québec sont prévues les 20 et 21 février, ainsi que le 25. Ces négociations durent depuis plusieurs mois.

Le litige porte sur la rémunération, le fardeau de tâches, le soutien pour les enfants ayant des besoins particuliers, ainsi que des primes pour les travailleuses dans les régions.

Des ententes dans d’autres syndicats

Les trois autres organisations syndicales concernées par cette négociation nationale ont déjà conclu des ententes de principe et leurs membres les ont même entérinées, dans des proportions de 66 %, 88 % et 100 %.

Il s’agit de la Fédération des intervenantes en petite enfance (FIPEQ), affiliée à la CSQ, du Syndicat québécois des employé(e) s de service (SQEES) et du Syndicat des métallos, ces deux derniers étant affiliés à la FTQ.

Leur entente prévoit des augmentations de salaire de l’ordre de 17,4 % sur cinq ans de façon générale — soit les mêmes augmentations que celles qu’ont obtenues les employés de l’État lors de la négociation du secteur public.

Elle inclut aussi un important rehaussement du salaire d’une éducatrice qualifiée, au premier échelon de son échelle salariale, afin d’attirer des candidats dans les CPE. Le salaire passe ainsi de 21,60 $ à 25,15 $ l’heure.

Québec est aux prises avec une pénurie de travailleuses dans les services de garde ; il cherche donc à optimiser le personnel en place. Et il veut également ouvrir des milliers de places pour répondre aux besoins des parents.

Au 31 décembre dernier, les 1772 CPE du Québec offraient 109 257 places, a précisé le ministère de la Famille.

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