Les urgences de Montréal débordent davantage «année après année» au milieu de l’hiver

Selon Santé Québec, il y a désormais beaucoup plus de patients âgés de 75 ans et plus qui fréquentent les urgences de la métropole.
Photo: Christinne Muschi La Presse canadienne Selon Santé Québec, il y a désormais beaucoup plus de patients âgés de 75 ans et plus qui fréquentent les urgences de la métropole.

La situation dans les urgences du Québec demeure fragile, plus particulièrement à Montréal, à Laval, dans Lanaudière, dans les Laurentides et en Montérégie, a affirmé vendredi Santé Québec.

Lorsqu’on compare le taux d’occupation sur civière pour la période du 21 janvier au 3 février, la situation à Montréal s’est « dégradée année après année », a soulevé en point de presse Robin-Marie Coleman, vice-présidente adjointe à la coordination de l’accès et des trajectoires de soins à Santé Québec. Dans la métropole, ce taux est passé de 112 % en 2022-2023 à 140 % en 2024-2025.

Cette hausse est due en partie à l’augmentation du nombre de visites quotidiennes dans les urgences montréalaises, a dit Mme Coleman. « On en a environ 200 par jour de plus que l’an dernier à cette période. Cela représente un peu plus de la moitié des visites supplémentaires pour l’ensemble du Québec. »

Le taux d’occupation des civières qui bondit s’expliquerait aussi par le fait qu’avec le vieillissement de la population, il y a désormais beaucoup plus de patients âgés de 75 ans et plus qui fréquentent les urgences de la métropole, a-t-elle ajouté. Ces personnes requièrent souvent des soins plus complexes.

En ce qui concerne Laval, Lanaudière, les Laurentides et la Montérégie, la situation dans leurs salles d’urgence est « encore au-delà de la moyenne québécoise, et ça demeure fragile », a précisé Robin-Marie Coleman. Le taux d’occupation des civières a très légèrement diminué par rapport à l’an dernier, passant de 133 % en 2023-2024 à 131 % cette année.

À l’échelle de la province, le taux d’occupation des civières est à la hausse depuis les dernières semaines, a-t-elle souligné. Il est passé de 116 % du 15 au 21 janvier dernier à 119 % du 29 janvier au 4 février.

La saison grippale devrait cependant atteindre son sommet sous peu, a soutenu Mme Coleman. « On s’attend donc à enfin parvenir au pic d’occupation de civières. »

Elle a rappelé à la population qu’il existait différentes options pour éviter les urgences. Il est entre autres possible de consulter son pharmacien, de se rendre en CLSC ou de joindre le guichet d’accès à la première ligne (GAP) au 811, option 3. « Toutefois, si votre situation de santé vous inquiète et que vous avez besoin de vous rendre à l’urgence, n’hésitez pas à le faire », a-t-elle indiqué.

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