Taïwan salue la mise à jour «positive» du site web du gouvernement américain

Taïwan a salué dimanche la formulation « positive et amicale » concernant l’île sur le site web actualisé du département d’État américain, qui a supprimé la phrase selon laquelle Washington « ne soutient pas l’indépendance de Taïwan ».
Les États-Unis sont depuis longtemps le principal soutien de Taïwan, bien qu’ils aient renoncé à reconnaître diplomatiquement l’île autonome en 1979 pour établir des relations officielles avec la Chine.
Le langage officiel utilisé pour décrire les relations entre les États-Unis et Taïwan est très sensible et des changements précédents apportés à la fiche d’information du département d’État sur l’île ont provoqué la colère de la Chine, qui revendique Taïwan comme faisant partie de son territoire.
Parmi les autres modifications, la dernière mise à jour a supprimé la ligne qui indiquait le message suivant : « nous ne soutenons pas l’indépendance de Taïwan », selon une analyse de l’AFP de la version précédente de la page.
La page indique toujours que Washington ne reconnaît que Pékin comme gouvernement de la Chine en vertu de sa « politique de longue date d’une seule Chine » et de son opposition à « tout changement unilatéral du statu quo de la part de l’une ou l’autre des parties ».
Le ministère taïwanais des Affaires étrangères a déclaré que la formulation « positive et amicale » de la fiche d’information mise à jour le 13 février reflétait le « partenariat étroit et amical entre Taïwan et les États-Unis ».
Le ministre des Affaires étrangères Lin Chia-lung a remercié l’administration du président américain Donald Trump « pour son engagement en faveur de la paix et de la stabilité dans le détroit de Taïwan, du partenariat économique, commercial et technologique entre Taïwan et les États-Unis et de l’espace international de Taïwan », a déclaré le ministère dans un communiqué.
Mise à jour « de routine »
L’American Institute in Taïwan (AIT), qui fait figure d’ambassade de facto de Washington, a déclaré que cette mise à jour était « de routine ».
« Nous nous opposons depuis longtemps à toute modification unilatérale du statu quo par l’une ou l’autre des parties », a déclaré un porte-parole de l’AIT dans un communiqué transmis à l’AFP.
« Nous ne commentons pas toutes les hypothèses. La Chine représente la plus grande menace pour la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan », est-il écrit.
Taïwan a cherché à se rapprocher de Donald Trump, dont le style diplomatique transactionnel a suscité des inquiétudes quant à sa volonté de défendre l’île contre la Chine.
M. Trump avait suggéré que Taïwan devrait payer les États-Unis pour sa protection et accusé l’île de voler l’industrie américaine de ses puces électroniques.
Le président Lai Ching-te a promis vendredi de stimuler les investissements aux États-Unis et dans ses propres défenses, après que M. Trump a menacé d’imposer des droits de douane allant jusqu’à 100 % sur ses puces semi-conductrices.