À table, Québec!

Ce texte fait partie du cahier spécial Plaisirs

La scène culinaire de Québec attire aujourd’hui tout autant les regards et les appétits que celle de Montréal, avec une identité propre et une kyrielle de talents qui font de la capitale québécoise une belle destination épicurienne. Alors, pourquoi ne pas profiter de la 7^e édition de l’événement Québec Table gourmande, qui a lieu jusqu’au 17 novembre, pour essayer quelques-unes de ses adresses ?

Yann Latouche connaît bien la scène gastronomique de Québec. À la barre de l’agence événementielle EvenTouch, il orchestre avec son équipe plusieurs rendez-vous hauts en saveur, comme le Foodcamp, Bulles, Whisky & Gastronomie, ainsi que, depuis 2018, Québec Table gourmande chaque automne. Il a donc été aux premières loges pour constater l’évolution de la scène culinaire dans la capitale.

« Au cours des dernières années, j’ai observé beaucoup de changements dans la restauration de Québec, confirme-t-il. Là où auparavant la majorité de l’offre était internationale ou copiée sur des concepts à succès, maintenant, on voit dans tous les quartiers émerger des restaurants avec une signature distinctive, et des chefs qui réalisent une cuisine qui leur ressemble. »

Québec Table gourmande, dont le principe se calque sur celui de Montréal à table, à savoir des menus spéciaux de trois services minimum à des tarifs fixes, a évidemment pris du galon grâce à cette évolution.

« Mais nous avons aussi la chance, ici à Québec, d’avoir une identité culinaire forte grâce aux producteurs et aux artisans qui se trouvent tout près de nous, ajoute M. Latouche. Homard, érable, maïs, fraises, carottes ; chaque saison, nous avons accès à des produits d’exception que nos restaurateurs mettent en valeur dans les assiettes. »

Survol de la programmation

Cette année, Québec Table gourmande propose de s’attabler dans 70 restaurants situés dans plus d’une douzaine de quartiers de la capitale. Avec une centaine de formules de repas ou de brunchs au prix de 25, 45, 65 ou 95 dollars, l’événement touche un large public.

« Nous disposons effectivement d’une grande variété d’options, corrobore Yann Latouche. Avec un budget de 45 dollars, par exemple, on peut tout aussi bien se rendre au Nina Pizza, une petite pizzeria de quartier toujours pleine, qu’au Café du monde, qui réalise plus de volume et borde le fleuve, au Faite à l’os, un smokehouse à découvrir, ou bien à des valeurs sûres comme La Planque. »

L’événement est également incontournable pour profiter, à coût abordable, de grandes tables qu’on a moins souvent l’occasion de faire, comme le Arvi, le Laurie Raphaël ou Le Clan (menus à 95 dollars). Mais même si on a moins de budget, on pourra se régaler aux Légende, Orygine, Hortus et Chez Boulay (menus à 65 dollars), aux Petits creux, Les Botanistes et Fiorella (menus à 45 dollars), ou encore opter pour une table d’hôte du midi à 25 dollars Chez Rioux & Pettigrew. Le choix risque d’être difficile.

Deux tables, deux univers

Pour bien nous immerger dans Québec Table gourmande, nous sommes allés à la rencontre de deux restaurateurs participant à l’événement. Le premier d’entre eux jouit d’une réputation qui dépasse largement les frontières de la province, puisqu’il s’agit de Stéphane Modat, qui s’est illustré, entre autres, à l’Initiale, à l’Utopie, ainsi qu’au Sam et au Champlain du Château Frontenac, avant de lancer en 2021 avec un associé son propre restaurant, Le Clan.

Au Clan, le chef poursuit son exploration du terroir québécois sans le dénaturer. « J’aime faire une cuisine de produits compréhensible, soutient-il. Mon but, c’est que mes clients sachent ce qu’ils mangent, mangent bien et passent une belle soirée. »

Pour Québec Table gourmande, il est donc resté fidèle à ses principes en proposant un menu dégustation à l’aveugle de six services et une bouchée, constitué des derniers arrivages de son cercle de producteurs et amis. « Ce menu variera, dit-il, mais il est certain que nous servirons notre pain à l’eau de mer, produit pour nous par la boulangerie Borderon et Fils. Et il est fort probable qu’on retrouve dans les assiettes du cerf — nous sommes en pleine période de chasse —, des champignons, des pommes et des poires, ainsi que des produits de niche comme de la betterave et du pawpaw. » De belles surprises en perspective.

Changeons maintenant de cadre pour nous rendre au Hobbit, un petit resto de quartier qui existe depuis 48 ans, et dont Rémi Harvey et sa conjointe, Danie Ouellette, ont repris les rênes il y a environ trois ans. Tout comme au Clan, les vieilles pierres servent d’écrin à la salle à manger. Toutefois, ici, on déguste plutôt une cuisine familiale interprétée avec des touches gastronomiques.

Pour cette participation à Québec Table gourmande, le chef et copropriétaire n’a pas fait les choses à moitié en créant non pas une mais trois tables d’hôte (25, 45 et 65 dollars), dont une formule pour le brunch. « C’est un beau challenge, reconnaît-il. Mais comme nous sommes déjà ouverts sept jours sur sept, midi et soir, nous sommes capables de le relever. »

Quels types de plats offrira pour l’occasion Le Hobbit ? « Des assiettes gourmandes comme de la “grelotiflette” pour le brunch, une cassolette inspirée de la tartiflette », explique le chef, qui recommande également sa lotte bardée de bacon maison et légèrement laquée, servie sur un sabayon à l’oursin et au miel. À noter d’ailleurs que le chef intégrera dans beaucoup de ses plats, y compris des desserts, les délicats produits de La Villa vinaigres, dans le cadre du partenariat entre Québec Table gourmande et le Créneau d’excellence Aliments Santé.

Nous sommes donc conviés à une multitude de découvertes lors de cet événement tout aussi savoureux que son pendant montréalais. C’est un rendez-vous !

Ce contenu a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir, relevant du marketing. La rédaction du Devoir n’y a pas pris part.