Stéphane Venne, trois femmes et des chansons!
Je me souviens que tout jeune enfant, je fredonnais souvent une chanson qui jouait en boucle à la radio. C’était la chanson thème d’Expo 67, qui avait pour titre Un jour, un jour. La mélodie de la chanson était très enlevante. Le genre de chanson qui vous trotte dans la tête sans vouloir en sortir pour un bout. À l’époque, évidemment, je ne savais pas que c’était une chanson de Stéphane Venne.
Dans les années 1970, à mon adolescence, j’ai appris à mieux connaître l’auteur-compositeur que fut Stéphane Venne. Et ce sont particulièrement trois grandes interprètes, trois grandes voix, qui ont contribué à me faire aimer ses chansons.
Tout d’abord, il y eut Isabelle Pierre, cette interprète dégageait un air de liberté quand elle chantait la chanson Les enfants de l’avenir, et ce fut un immense succès. Puis il y eut Renée Claude, qui chanta entre autres : C’est le début d’un temps nouveau et Tu trouveras la paix. Quand elle chantait sur scène les chansons de Stéphane Venne, le temps s’arrêtait et elle nous subjuguait par sa présence lumineuse. Elle magnifia ses chansons. Et que dire de la chanteuse Emmanuelle, qui a chanté Et c’est pas fini. Dotée d’un registre de voix remarquable, cette interprète, qui avait fait des études en chant classique, avait fait sienne cette chanson. Frissons garantis chaque fois qu’elle l’entonnait.
Quand j’y repense aujourd’hui, je me dis que Stéphane Venne, c’étaient Isabelle Pierre, Renée Claude et Emmanuelle réunies. Elles furent sa sainte trinité de voix bien à lui. Trois femmes qui ont contribué grandement à nous faire connaître et aimer son œuvre si singulière.
Stéphane Venne peut reposer en paix. Des chansons qu’il a créées, dans l’ombre de ses interprètes, figurent parmi les éternelles du répertoire québécois. Il demeure, sans contredit, un de nos plus grands auteurs-compositeurs.