Des spiritueux du Québec à savourer ou à offrir

Ce texte fait partie du cahier spécial Plaisirs

Une soixantaine de microdistilleries réparties dans 15 régions du Québec, de la Côte-Nord à l’Outaouais, en passant par le Saguenay–Lac-Saint-Jean, la Capitale-Nationale et la Montérégie, produisent des spiritueux aux arômes uniques, dont plusieurs ont été récompensés au Canada comme à l’international. Avec ou sans glace ou sous forme de cocktail, les spiritueux accompagnent souvent les réceptions des Fêtes. Et si on profitait de l’occasion pour offrir en cadeau un produit distinctif, qui se savoure lentement afin d’en cerner toute la particularité ?

Nos forêts, nos champs, les fruits de nos vergers et la proximité avec le golfe du Saint-Laurent créent un écosystème riche pour les distillateurs du Québec. C’est d’ailleurs pour cette raison que Distilleries du Québec propose 12 grandes routes découverte conçues en fonction de leur unicité : La forestière, La côtière, Des prés, Complètement urbaine, etc. « Le territoire québécois est très bien couvert », indique Paul Goulet, nouveau directeur général de l’Union québécoise des microdistilleries (UQMD), qui représente les producteurs aux quatre coins du Québec, dont une majorité se trouve en région.

Nombreuses sont les créations québécoises qui ont notamment connu le succès par-delà les frontières. Les aromates boréaux de la Distillerie du Fjord, au Saguenay, le gin à l’érable et le gin boréal de la Distillerie Noroi, en Montérégie, la vodka Mission Kosmos de la distillerie Spiritueux Alpha Tango, en Abitibi-Témiscamingue, l’Acerum vieilli en baril ou encore le gin Mugo vieilli 3 ans de la Distillerie Mitis, en Gaspésie, ne sont que quelques-uns des produits d’ici ayant remporté des médailles lors de concours, tels que le New York International Spirits Competition et le San Francisco World Spirits Competition, au cours des dernières années.

Malgré les réussites, les défis demeurent importants au sein de l’industrie, note le directeur général, rappelant le retrait de centaines de produits des tablettes de la SAQ cette année en raison d’un manque de roulement. « Il y a un rééquilibrage qui est en train de se faire, précise-t-il, pour assurer la pérennité et la croissance de nos entreprises. » Et un grand travail de sensibilisation pour encourager les produits du Québec, estime-t-il. « C’est le fun d’avoir une bouteille de Hendrick’s dans son bar, mais pour le même prix, il y a de beaux produits québécois, qui font vivre des familles d’ici. »

L’une des stratégies pour promouvoir les producteurs de la Belle Province est le coffret découverte Distilleries du Québec, comportant 24 petits formats en provenance de 23 distilleries différentes, qui est revenu en novembre dernier. La confection du coffret a exigé « un travail colossal », explique Paul Goulet, qui, en raison de sa quantité limitée, a été attribué par loterie. « Notre leitmotiv, c’est de faire découvrir des produits distinctifs et de qualité, qui ont une personnalité », affirme-t-il.

Trois nouveautés pour le minibar

Si certaines bouteilles québécoises demeurent des incontournables de l’espace-bar, de nouvelles se joignent cette année aux favorites, soulignant la créativité de nos producteurs.

Vieilli 18 mois en baril de chêne de bourbon, le rhum de Comont – Maître distillateur, situé à Bedford dans les montagnes des Cantons-de-l’Est, est constitué d’un assemblage de sucre de canne et de mélasse, qui lui confère un caractère festif tout en étant léger, sec et fruité. La distillerie suit la méthode du grain à la bouteille, en s’approvisionnant du maïs de la ferme familiale pour la fabrication de son alcool.

Les amateurs de cocktails seront peut-être tentés par la nouvelle boîte Boire à l’italienne d’Iberville, qui reflète les origines du fondateur Mario D’Amico. « C’était important pour moi de garder cette dualité entre l’Italie et le Québec, dit-il sur son site. Je voulais partager l’influence italienne, mais le faire avec le plus d’influence locale possible. Un beau défi ! » Le coffret contient une bouteille d’Amaretto Miele au miel de sarrasin local, une liqueur Amer Amer aux notes de clou de girofle, de cannelle et d’angélique, entre autres, une liqueur Amernoir présentant des saveurs nettes de poivre des dunes du Québec ainsi qu’un aperitivo Amermelade composé d’un mélange de plantes amères et d’agrumes.

Ceux qui s’ennuient de la chaleur estivale se tourneront peut-être vers la vodka fruit de la passion, au goût acidulé et sucré, de la Distillerie 3 Lacs de Salaberry-de-Valleyfield, en Montérégie. Souhaitant créer des spiritueux avant-gardistes, les trois fondateurs proposent une vaste gamme aux saveurs rafraîchissantes qui sont propices à la conception de cocktails. Dans le cas de cette nouvelle eau-de-vie, l’entreprise présente sur son site une recette de caipïvallensien et passion martini aux nuances du soleil.

Ce contenu a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir, relevant du marketing. La rédaction du Devoir n’y a pas pris part.