La souricière

Le Canada s’est fait prendre au piège tendu par Donald Trump en s’assujettissant. Ainsi, jusqu’à nouvel ordre, le président américain, ayant fait plier l’échine à son homologue canadien, se fera un malin plaisir de continuer à le malmener et à le siphonner jusqu’à plus soif.

Plutôt que de s’être ainsi peinturés dans le coin, ne sachant pas trop sur quel pied danser, car ne pouvant prédire les lapins qu’il plaira à sa majesté de sortir de son chapeau, M. Trudeau et son gouvernement auraient dû faire preuve de fermeté dès la case départ en signalant à M. Trump que, comme toujours, nous aimerions entretenir des discussions ou négocier avec notre ami de longue date au sud de la frontière, mais seulement par suite de propositions positives et respectueuses, et non pas de menaces ou de petits jeux puérils.

Est-il maintenant trop tard pour faire marche arrière ? Non, car il s’impose de tuer dans l’œuf les visées impérialistes de ce mafieux de pacotille, qui ne demande pas mieux que de pouvoir continuer à tirer à sa guise les ficelles de tout pantin servile.

Comme avait très justement affirmé le nouvellement élu président Franklin D. Roosevelt en 1933, la seule chose que nous devons craindre est la crainte elle-même. Alors, sachons tenir tête à ce « “Mom” Boucher » de la politique américaine, avant qu’il n’atteigne ce qui semble être son objectif ultime : faire du Canada son protectorat.

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