«Sonates pour violoncelle et piano de Brahms», Alisa Weilerstein et Inon Barnatan

La question de l’influence d’une esthétique sonore, soulevée par le CD Échos ci-contre, appelle à se pencher sur ce Brahms d’Alisa Weilerstein, l’épouse de Rafael Payare, paru peu avant Noël. Nous ne l’avions pas traité à l’époque, mais, en regard d’Échos, cette parution permet de pousser la réflexion : étant donné le choix abondant dans de telles œuvres, l’excellence instrumentale ou artistique (les deux très réelles ici) ne suffit plus. On peut certes trouver une originalité de programme (ici la transcription de la 1re Sonate pour violon), mais le son est ce que nous « trimballons » à l’écoute. Il est ici proche et coloré, épouvantablement artificiel et envahissant. Les plateformes en ligne permettant un simple exercice, écoutez le début du 2e mouvement de la 1re Sonate dans cette version puis celui du duo Helmchen-Hecker chez Alpha… Comme cet album a été produit par, et dans le cadre de, la nouvelle « superpuissance » musicale, le Conservatoire de San Francisco, il y a du souci à se faire en matière de goût.
Cliquez ici pour écouter un extrait.