Sommes-nous dépendants des multinationales?

On ne peut qu’être en admiration devant la détermination de Mme Louisa Worrel pour sa détermination à appeler au boycottage d’Amazon. Plusieurs citoyens ont décidé de suivre le mouvement et de tirer un trait sur Amazon. Un sursaut d’éveil face à une multinationale américaine contre la syndicalisation.

Cependant, ce genre de boycottage peut s’essouffler rapidement, comme le rappelle la professeure Maryse Côté-Hamel. Pour des raisons « pratico-pratiques », l’inflation oblige les consommateurs à utiliser Amazon puisque c’est moins cher qu’ailleurs. En d’autres mots, ceux et celles qui ont le meilleur pouvoir d’achat peuvent se permettre le boycottage.

Au même moment, la députée Ruba Ghazal aimerait boycotter le réseau X, du « psychopathe » Musk, mais, pour des raisons « pratico-pratiques », elle ne peut pas quitter le réseau social. Elle attend que les médias boycottent le fameux réseau pour le quitter.

On pourrait ajouter plusieurs autres exemples de multinationales qu’on aimerait quitter, comme Northvolt ou Walmart. Malheureusement, nous avons, comme collectivité, abdiqué devant la grandeur de leurs promesses. Nous avons mis les bras dans le tordeur et nous sommes devenus des toxicomanes dépendants du pouvoir des multimilliardaires. Comme toutes les dépendances, elles risquent de nous faire mourir à petit feu.

La voie de guérison pourrait commencer par empêcher que nos gouvernements investissent dans la mégalomanie des Musk, Bezos, etc. Le gouvernement du Québec, par exemple, qui se veut « nationaliste », pourrait boycotter toutes les invitations des multinationales de ce monde à investir des millions dans ces entreprises. Au lieu de faire un appel aux individus pour boycotter une entreprise comme Amazon, il faudrait obliger nos gouvernements à boycotter ces investissements toxiques. Imaginez ce que l’on pourrait faire avec tous ces millions pour construire notre souveraineté et surtout bâtir des biorégions.

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