Sept élus d’Ensemble Montréal appuient Soraya Martinez Ferrada pour la chefferie

«Le fait de démissionner comme ministre, c’était pour moi un message clair de mon engagement», a déclaré mercredi Soraya Martinez Ferrada.
Photo: Spencer Colby Archives La Presse canadienne «Le fait de démissionner comme ministre, c’était pour moi un message clair de mon engagement», a déclaré mercredi Soraya Martinez Ferrada.

Sept élus d’Ensemble Montréal ont donné leur appui mercredi à Soraya Martinez Ferrada dans la course à la chefferie du parti, bien que la période de candidatures ne soit pas terminée.

« S’il y a d’autres candidats, je n’ai aucun problème », a indiqué celle qui est la seule candidate déclarée à ce jour. « Je me suis lancée très rapidement dans la course parce que je trouvais que c’était important d’envoyer un signal aux membres et aux élus d’Ensemble Montréal que j’étais une candidate sérieuse. Et le fait de démissionner comme ministre, c’était pour moi un message clair de mon engagement. »

Lors d’un point de presse dans un restaurant situé à proximité de l’hôtel de ville de Montréal, l’ancienne ministre du gouvernement Trudeau était entourée de sept élus d’Ensemble Montréal qui lui accordent leur appui. Il s’agit du chef intérimaire d’Ensemble Montréal, Aref Salem, de la mairesse de Montréal-Nord, Christine Black, du maire d’Outremont, Laurent Desbois, du maire de Pierrefonds-Roxboro, Jim Beis, du maire de L’Île-Bizard–Sainte-Geneviève, Doug Hurley, ainsi que du conseiller Julien Hénault-Ratelle et de la conseillère Stéphanie Valenzuela.

La dette que traîne le parti depuis les élections de 2021 n’inquiète pas Mme Martinez Ferrada. « J’ai vu les chiffres. Ce n’est vraiment pas aussi pire qu’on le dit », a-t-elle soutenu. « Ils sont responsables dans la façon [dont] ils ont géré cette dette. Alors, j’ai confiance que ça va continuer. Je pense qu’on va être capable de démontrer la bonne gouvernance de ce parti. »

Soraya Martinez Ferrada a rappelé son attachement à Montréal. « Je suis montréalaise dans mon ADN. C’est la ville qui m’a accueillie comme immigrante, comme réfugiée politique. C’est la ville qui a fait que mes enfants ont grandi ici. Ma carrière s’est bâtie à Montréal », a souligné l’ancienne ministre d’origine chilienne.

Rallier l’est et l’ouest de la ville

Aref Salem croit que l’expérience de Mme Martinez Ferrada et son parcours en font une candidate de choix pour le parti. « C’est une ancienne conseillère municipale qui connaît la Ville de Montréal et qui sait quels sont les enjeux. Quand on parle d’habitation ou d’itinérance, elle comprend de quoi on parle », dit-il.

Le conseiller Julien Hénault-Ratelle estime que le passage de Mme Martinez Ferrada en politique fédérale représente un atout pour Montréal, notamment pour établir des ponts entre la Ville de Montréal et les autres ordres de gouvernement. « On l’a vu dans les dernières années : l’administration Plante est très bonne pour jeter de la boue sur les partenaires gouvernementaux. On voit ce que ça donne, d’un point de vue des résultats, parce que, par la suite, ils sont très réfractaires à collaborer », a-t-il expliqué.

Selon lui, la candidate sera en mesure de rallier l’est et l’ouest de la ville, ainsi que les francophones et les anglophones.

Conseillère municipale dans le district de Saint-Michel de 2005 à 2009, d’abord avec le parti de Gérald Tremblay puis avec Vision Montréal, Soraya Martinez Ferrada a fait le saut en politique fédérale en 2019 en se faisant élire comme députée libérale dans Hochelaga. En 2023, elle fut nommée ministre du Tourisme et ministre responsable de l’Agence de développement économique du Canada pour les régions du Québec.

La période de mises en candidature à la chefferie d’Ensemble Montréal se terminera le 28 février prochain, et le choix des membres se fera le 6 avril. D’autres candidats pourraient donc manifester leur intérêt d’ici là. Aref Salem souhaite même que d’autres aspirants chefs se manifestent. « Ça serait même bien d’avoir d’autres candidats, rien que pour les débats d’idées. On est certainement ouverts à ça. »

De son côté, Projet Montréal élira son chef le 15 mars prochain.

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