La recette compliquée du ketchup

Le ketchup Heinz appartient à une entreprise américaine. Mais il est fabriqué à… Montréal!
Photomontage: Les As de l’info Le ketchup Heinz appartient à une entreprise américaine. Mais il est fabriqué à… Montréal!

Non, je ne te parlerai pas de cuisine, mais bien de politique ! Eh oui, impossible de ne pas revenir sur la chicane de tarifs entre les États-Unis et le Canada. Quel rapport avec le ketchup ? À cause de Donald Trump, beaucoup de Canadiens ont décidé de ne plus acheter de produits américains. Mais un certain condiment rouge a montré que c’était compliqué !

Reprenons du début. Un tarif, c’est quoi ? C’est un montant d’argent qu’une compagnie doit payer à son gouvernement quand elle achète un produit qui vient d’un autre pays.

Tarifs à toutes les sauces

Cette semaine, le nouveau président Donald Trump voulait imposer des tarifs très élevés sur TOUS les produits canadiens qui arrivent aux États-Unis.

Avec ces tarifs, si une épicerie américaine veut du sirop d’érable canadien, elle devra le payer plus cher qu’avant. Résultat : le prix de notre sirop augmentera aux États-Unis. Et peut-être que les Américains choisiront de mettre autre chose sur leurs crêpes !

La décision de Trump a choqué tout le monde au Canada. C’est parce que notre pays vend énormément aux États-Unis, et vice-versa. Imagine : chaque jour, 3 milliards de dollars de produits traversent la frontière !

Les Canadiens voient rouge (tomate)

En réaction, le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, a lui aussi annoncé des tarifs sur les produits américains. La moutarde lui a monté au nez ! Il n’est pas le seul : plusieurs Canadiens ont décidé de ne plus rien acheter des États-Unis. So-so-so, sauce BBQ !

Des listes de produits américains à éviter ont circulé sur Internet. On y trouvait le célèbre ketchup Heinz.

Minute, ont dit des gens. Oui, ce ketchup appartient à une entreprise américaine. Mais il est fabriqué à… Montréal ! L’usine emploie 1000 personnes. La (tomate) cerise sur le sundae ? Les tomates sont canadiennes !

Boycotter ce ketchup nuirait donc à NOS travailleurs et à NOS producteurs de tomates. Même si c’est une entreprise américaine ! Quelle salade (de chou) !

L’affaire n’est pas encore ketchup

En fait, le ketchup montre à quel point les économies du Canada et des États-Unis sont liées. Et que les tarifs n’ont pas de sens entre deux pays aussi proches.

La bonne nouvelle, c’est que M. Trump a finalement décidé de repousser les tarifs d’un mois. C’est parce que le Canada a accepté certaines de ses demandes, comme mieux sécuriser la frontière. Fiou ! Mais la partie n’est pas gagnée. Dans moins de 30 jours, on découvrira si les tarifs sont encore au menu !

Psst ! Combien de jeux de mots autour du ketchup as-tu relevés dans ce texte ?

Par Marie Bernier

Sources : Le Devoir, Kraft Heinz

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