Quoi de neuf pour les amateurs de croisières?
Collaboration spéciale

Ce texte fait partie du cahier spécial Plaisirs
La croisière s’amuse plus que jamais, car son offre ratisse large. Coup d’œil sur les tendances de l’heure.
Les chiffres de la Cruise Lines International Association (CLIA) sont aussi limpides que les mouillages d’un lagon polynésien. L’industrie se porte très bien, et tout spécialement en Amérique du Nord, où le nombre de passagers a bondi de 17,5 % depuis 2019. Dans le monde, près de 36 millions de personnes ont voyagé sur les flots en 2024 et, toujours selon la CLIA, l’avenir du secteur est peut-être entre les mains des jeunes générations. En effet, 74 % des zoomers (la génération Z) et 81 % des millénariaux ayant fait une croisière ces deux dernières années ont l’intention de répéter l’expérience.
Quelle est la raison de cet engouement ? Evelyne Mayrand, présidente de Voyages Orientation, à Boucherville, croit qu’une augmentation de la concurrence entre les compagnies est à l’origine de propositions qui répondent davantage aux attentes des clients. « Des voyages en mer de plus longue durée, des itinéraires plus exotiques, une diversification de l’offre exclusive et haut de gamme voient le jour », dit-elle. La spécialiste cite en exemple la formule tout inclus de luxe, qui prend désormais les croisières d’assaut. « Le voilier Club Med 2 [nouvelle mouture] est un incontournable pour ceux qui apprécient cette formule et les itinéraires qui sortent de l’ordinaire », estime-t-elle. La nouvelle compagnie Explora Journeys surfe elle aussi sur cette vague.
Une offre mieux ciblée, plus nichée
Un type de croisière particulièrement populaire est celle dite d’expédition ou d’exploration : elle a connu une croissance de 71 % depuis 2019, d’après la CLIA. De son côté, la croisière fluviale séduit de plus en plus de voyageurs seuls et/ou actifs, l’offre de randonnées à pied ou à vélo lors des escales s’étant multipliée, a conclu une conférence sur la question organisée par l’association. Par ailleurs, si le voyage en mer est souvent le choix de prédilection des familles, 28 % de cette clientèle navigue en tribus… de trois à cinq générations.
Compagnie familiale par excellence réputée pour ses expériences immersives, Disney Cruise Line confirme l’existence d’une énorme demande pour ses croisières. « C’est incroyablement fort, si bien que d’ici 2031, notre flotte passera de 6 à 13 navires », a déclaré Yolanda Cade, vice-présidente des communications et des affaires publiques, à bord du nouveau Disney Treasure. Reste à voir si l’intention de boycottage des voyages chez l’Oncle Sam des Canadiens concernera aussi Mickey…
Les gros paquebots sont particulièrement appréciés parce qu’ils sont garants d’une multitude d’offres de restauration, de divertissement et de détente. Certains habitués des croisières attendent donc impatiemment la mise en service, en avril prochain, du MSC World America, d’une capacité de 6762 passagers. Il comportera sept quartiers d’ambiances distinctes, dont un, The Harbour, destiné aux familles.
Plus de vert à l’horizon ?
Et l’environnement, dans tout ça ? De toute évidence, la croisière verte est à inventer. En l’état, l’industrie demeure polluante en dépit de la kyrielle de mesures de protection du milieu marin qu’elle met en œuvre — et cela va jusqu’à revêtir la coque des navires d’un enduit qui en réduit la résistance à l’eau afin de les rendre moins énergivores.

Evelyne Mayrand remarque chez ses clients un intérêt plus marqué qu’avant pour la question environnementale comme pour celle du développement durable. « À ceux en quête d’aventures en mer respectueuses de l’environnement, je recommande la compagnie française Ponant », dit-elle. Certifiée Green Marine Europe. Celle-ci exploite entre autres Le Commandant Charcot, un brise-glace hybride électrique, propulsé au gaz naturel liquéfié (GNL), qui sillonne, et c’est une première, le Saint-Laurent cet hiver.
De son côté, Explora Journeys mettra en service deux navires, les Explora III et IV, alimentés en GNL ces prochaines années. Pour mémoire, il s’agit du plus propre des carburants marins présentement disponibles à grande échelle. Ensuite, en 2027-2028, elle inaugurera ses Explora V et VI, qui, eux, seront équipés d’une pile à combustible pouvant transformer le GNL en hydrogène. Afin de véritablement réduire leur empreinte carbone, on veillera, promet-on, à prévenir les fuites de méthane, un travers de cette combustion.

En attendant le paquebot écologiquement blanc comme neige, on peut joindre l’agréable à l’utile en voguant à bord d’un des navires de charge également certifiés Green Marine Europe d’Aranui, qui assurent la livraison de marchandises dans les îles les plus reculées de la Polynésie française, les Marquises. On peut aussi consulter le bulletin que décerne annuellement l’organisme Friends of the Earth aux compagnies de croisières afin de choisir, en pleine connaissance de cause, celle avec laquelle on veut naviguer.
Ce contenu a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir, relevant du marketing. La rédaction du Devoir n’y a pas pris part.