Le Québec est-il soluble dans l’américanité?

Rien ne ressemble plus à un État américain que l’Alberta, voire l’Ontario. Mais le Québec ?

C’est une idée farfelue que de faire du Canada le 51e État américain, mais province par province, la chose gagne en crédibilité, d’autant plus que l’Alberta, entre autres, a déjà manifesté des velléités d’indépendance vis-à-vis du pouvoir fédéral. Il n’y a pas d’étrangeté à ce que la province albertaine s’ajoute aux 50 États américains existants, mais, encore une fois, l’incongruité est pour le moins manifeste en ce qui concerne le Québec.

L’annexion du Canada n’est guère envisageable, mais son démembrement l’est. Le président américain en date du 20 janvier 2025 procédera-t-il de la sorte, en accord avec la première ministre albertaine Danielle Smith ? C’est à voir. Chose certaine, c’est qu’un front uni des provinces canadiennes ne semble pas devoir se mettre en place, les intérêts, notamment énergétiques, de chacune présentant précisément trop de divergences. Le Québec n’entend pas défendre le pétrole albertain, pas plus que l’Alberta ne trouve son compte à sauver l’électricité québécoise.

Les premiers jours de la présidence de Donald Trump diront si ce dernier était sérieux et, si oui, comment il entend réaliser ses volontés d’expansion. La « force » demeure une notion ambiguë. Et dans ce chassé-croisé de menaces tarifaires, l’affirmation du 47e président américain à propos de l’autonomie complète des États-Unis vis-à-vis du Canada n’est pas moins paradoxale. La blague aurait été bien bonne si Trump bluffait : dans le cas contraire, elle serait beaucoup moins drôle si le Québec devait devenir un Vermont du Nord énergétique et minier.

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