Le Québec compte maintenant 22 cas de rougeole

La rougeole continue de gagner du terrain au Québec, a affirmé vendredi le directeur national de santé publique, le Dr Luc Boileau. On dénombre un total de 22 cas jusqu’à présent.
Les cas recensés se trouvent surtout dans les Laurentides, mais aussi à Montréal, à Laval et en Montérégie. « En tout, nous étions à 16 cas, nous sommes montés à 19 cette semaine et aujourd’hui nous sommes à 22 », a-t-il indiqué lors d’un point de presse portant sur un autre sujet. L’éclosion de rougeole en cours a été déclarée en décembre dernier.
Le Dr Boileau a souligné être inquiet, car les autorités sanitaires peinent désormais à lier certains cas à d’autres. « Ça veut dire que ça peut circuler un peu dans la communauté. » « Notre préoccupation est de voir cela rentrer dans les écoles, où l’on a des enfants qui ne sont pas toujours vaccinés », a-t-il ajouté.
Il n’existe aucun traitement contre la rougeole ; la meilleure façon de s’en protéger est donc l’immunisation.
Le directeur national de santé publique a rappelé qu’il fallait faire attention aux petits, plus particulièrement aux nourrissons de moins d’un an. Puisque la première dose de vaccin contre la rougeole ne peut être administrée qu’à partir de l’âge de 12 mois, ils sont plus susceptibles de développer des complications en lien avec la maladie.
Le Dr Boileau a dit craindre que la situation continue de se détériorer et que d’autres cas de rougeole apparaissent prochainement au Québec. « On suit cela de près aussi avec nos collègues de l’Ontario, qui sont déjà rendus à 48 cas. »
Grave et très contagieuse, cette maladie est causée par un virus qui se transmet par voie aérienne lorsqu’une personne infectée respire, tousse ou éternue. Elle se manifeste par de la fièvre, de la toux, de la congestion nasale avec écoulement et une conjonctivite. Des rougeurs sur la peau surviennent ensuite. Elle peut entraîner une perte de vue ou d’audition, des dommages permanents au cerveau ou même la mort.
L’une des « pires saisons » grippales
Vendredi, le Dr Luc Boileau a fait le point sur les virus respiratoires qui circulent en compagnie de Robin-Marie Coleman, vice-présidente adjointe à la coordination de l’accès et des trajectoires de soins à Santé Québec.
Pour la semaine se terminant le 8 février, près du tiers des tests réalisés pour détecter l’influenza se sont révélés positifs, selon les données diffusées sur le site de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ).
« Ça pourrait être l’une des pires saisons des 10 dernières années », a soulevé le Dr Luc Boileau. Il estime toutefois que le pic d’activité grippale devrait être atteint sous peu. « Mais ça ne tombera pas d’un coup. Il faut s’attendre à une descente douce et que ça va continuer à occuper nos salles d’urgence et nos cliniques. »
Le directeur national de santé publique a rappelé que les personnes les plus à risque, notamment les aînés et les femmes enceintes, peuvent se prévaloir du vaccin contre l’influenza, qui est « efficace ». « Il y a encore des gens malheureusement qui ne sont pas protégés. »
Le Dr Boileau s’est néanmoins réjoui du nombre total de Québécois qui se sont fait immuniser contre la grippe jusqu’à maintenant, soit 1,7 million de personnes. « Les résultats sont pour nous, cette année, tout à fait satisfaisants. »