«Les quatre saisons», Théotime Langlois de Swarte et Le Consort

Les quatre saisons ont connu des interprétations qui ont marqué leur époque. Le premier enregistrement d’Alfredo Campoli date de 1939. I Musici (1959) a accompagné le passage à l’ère stéréo, et Pinnock (1981), celui à l’ère numérique et aux instruments anciens. Les versions se sont alors multipliées avec l’essor du CD et une tendance de plus en plus marquée à la théâtralisation (Biondi, Il Giardino Armonico). La folie ambiante de notre époque a décrété qu’il fallait même les « recomposer » (Max Richter, 2012). Vive 2025 !, car voilà un album superbe et rassurant, synthèse entre l’émerveillement des sonorités suscité jadis par Pinnock et la théâtralité de Biondi et Giardino, mais sans les outrances. Outre la faconde du soliste, le merveilleux, lumineux, poétique et inventif continuo fait le sel de cette nouveauté qui ouvre à la belle réinvention et à la découverte prolongées dans un 2e CD comprenant les Concertos RV 155, 264 et 292, des danses de Gregorio Lambranzi et trois mouvements isolés. Joie !

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Les quatre saisons

★★★★★

Concertos de Vivaldi. Le Consort, Théotime Langlois de Swarte. HM, 2 CD, 902 757.58.

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