Le Parti libéral du Canada est prêt à partir en campagne électorale, dit le ministre Champagne

Le ministre François-Philippe Champagne se rallie à l’idée de donner le coup d’envoi de la campagne électorale dans les jours suivant l’élection du prochain chef du Parti libéral du Canada (PLC), soit le 9 mars prochain.
« Pourquoi pas ! Nous, on est prêts », fait-il valoir dans un entretien avec Le Devoir, à moins d’un mois de la fin de la course à la direction du PLC, qui se joue entre Mark Carney, Chrystia Freeland, Karina Gould, Frank Baylis et Ruby Dhalla.
François-Philippe Champagne appuie la campagne de l’ex-gouverneur de Banque du Canada puis de la Banque d’Angleterre Mark Carney — « quelqu’un qui a connu, qui sait faire dans les crises », a souligné le député de Saint-Maurice–Champlain jeudi.
Selon un récent sondage Léger, un PLC dirigé par Mark Carney serait à égalité avec le Parti conservateur du Canada de Pierre Poilievre — « miraculeusement », pour plusieurs libéraux —, tandis qu’un PLC dirigé par Chrystia Freeland serait à la traîne.
Une fois élu chef du PLC puis assermenté premier ministre du Canada, Mark Carney pourrait convoquer les Canadiens aux urnes en avril ou en mai et filer en campagne électorale plutôt que de faire l’ébauche d’un discours du trône et prolonger la période d’instabilité au sommet du gouvernement canadien.
François-Philippe Champagne dit avoir noué « un partenariat » avec le nouveau politicien Mark Carney, avec qui il partage une « même vision d’un Canada ambitieux, confiant, prospère » dans lequel « le Québec a une place de choix, le français a une place de choix ».
L’avocat de 54 ans a choisi de demeurer cette fois-ci sur la ligne de touche. Regrette-t-il sa décision de ne pas briguer la direction du PLC ? « Il y a plein de monde qui m’a appelé après. Je leur ai dit : “Vous auriez dû m’appeler avant que je prenne ma décision” », répond-il en plaisantant.
« Mais, la vie, c’est un long chemin », a-t-il dit, avant de reprendre la route.
Avec Clémence Pavic