«Le piano et le torrent», Viviane Audet

C’est comme si l’on faisait vraiment connaissance, Viviane Audet et nous. Sa formation de pianiste classique, ses trames de films et de séries, tout ça se savait — par les proches, les collaborateurs — sans se savoir vraiment par le plus grand nombre. Ce sont les albums de chansons, étalés entre 2006 et 2023, qui émergeaient, fort beaux toujours, singuliers invariablement. Il aura fallu ce nouveau disque pour que tout d’elle existe en même temps. Ces 15 pièces saisies par Ghyslain-Luc Lavigne n’en font qu’une, racontent sans mot dire l’histoire au bout des doigts d’une musicienne qui un jour partit de Maria pour y revenir quelques vies plus tard, et rendre plus calorifére encore la baie des Chaleurs. La compositrice, en chemin, a suivi son cœur, le vent, les vagues. Puis a regardé les oiseaux (Le goéland) et retrouvé les lieux magiques d’une jeunesse enchantée (La nuit l’été le p’tit bois), suivi le fort courant (Le torrent) jusqu’à se laisser submerger (La mer est folle). Plus l’album avance et plus on est à l’intérieur de la musicienne. Et Vivianne Audet, chez elle.
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Le piano et le torrent
Viviane Audet, L-Abe