Origines de la COVID-19: la Chine ne croit pas à l’hypothèse d’une fuite d’un laboratoire

Des personnes marchent près du marché  de fruits de mer Huanan, fermé, où le coronavirus a été détecté pour la première fois, à Wuhan, en Chine, le 22 janvier 2023.
Photo: Hector Retamal Archives Agence France-Presse Des personnes marchent près du marché de fruits de mer Huanan, fermé, où le coronavirus a été détecté pour la première fois, à Wuhan, en Chine, le 22 janvier 2023.

La Chine a affirmé lundi que l’hypothèse d’une fuite d’un virus depuis un laboratoire chinois pour expliquer la pandémie de COVID-19 était « extrêmement improbable », après des accusations en ce sens formulées par la CIA.

« La conclusion scientifique, faisant autorité, à laquelle est parvenu le groupe d’experts conjoint de la Chine et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), sur la base de visites sur le terrain dans les laboratoires concernés à Wuhan, est qu’il est extrêmement improbable qu’il y ait eu une fuite de laboratoire », a déclaré Mao Ning, une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

« Cela a été largement reconnu par la communauté internationale et par la communauté scientifique », a-t-elle souligné lors d’un point de presse régulier.

La CIA, la principale agence de renseignement des États-Unis, avait estimé samedi « plus probable » l’hypothèse d’une fuite du virus depuis un laboratoire chinois, que celle d’une transmission par des animaux.

Cette position fait suite à la confirmation, jeudi, de John Ratcliffe au poste de directeur de la CIA, après le début du deuxième mandat du président américain Donald Trump.

« La CIA estime, avec un faible degré de confiance et sur la base de l’ensemble des rapports disponibles, qu’une origine de la pandémie de COVID-19 liée à des recherches est plus probable qu’une origine naturelle », avait estimé samedi un porte-parole de l’agence de renseignement.

Elle n’avait jusqu’à présent émis aucune conclusion quant à savoir si la COVID-19 résultait d’un accident de laboratoire ou s’il provenait d’une transmission depuis des animaux.

« Les États-Unis devraient cesser de politiser et d’instrumentaliser la question de la recherche des origines [de la pandémie], ainsi qu’arrêter de salir et de rejeter la faute sur d’autres pays », a souligné lundi Mao Ning.

Les autorités américaines se doivent de « répondre dans les plus brefs délais aux préoccupations légitimes de la communauté internationale » et « partager de manière proactive avec l’OMS les données sur leurs premiers cas suspects », a-t-elle par ailleurs estimé.

À voir en vidéo