Nathaniel Bronner, à la recherche de l’universalité

Nathaniel Bronner, étudiant en deuxième année du baccalauréat en journalisme de l’UQAM, lit «Le Devoir» depuis l’école secondaire.
Photo: Valérian Mazataud Le Devoir Nathaniel Bronner, étudiant en deuxième année du baccalauréat en journalisme de l’UQAM, lit «Le Devoir» depuis l’école secondaire.

Du haut de ses 20 ans, « bientôt 21 », Nathaniel Bronner a déjà une bonne idée de ce qu’il veut faire dans la vie : raconter des histoires par le biais du journalisme. Une voie bien tracée, en partie grâce à la lecture du Devoir.

L’étudiant en deuxième année du baccalauréat en journalisme de l’UQAM lit le journal fondé par Henri Bourassa depuis l’école secondaire.

« Lorsque j’avais des recherches à faire pour certains travaux, je tombais souvent sur des articles du Devoir très complets. Ça m’aidait pour préparer mes travaux », raconte de sa voix douce le jeune homme, originaire de Blainville, sur la Rive-Nord.

Son intérêt ne s’est pas démenti depuis, et Le Devoir fait partie de son régime médiatique hebdomadaire, au même titre que La Presse et Radio-Canada, mais aussi de gros canons de l’information internationale comme The Guardian, The New York Times, Le Monde ou Al-Jazeera.

« C’est lorsque j’ai un intérêt particulier pour un sujet que je vais aller consulter Le Devoir. C’est un peu un complément d’information. Il y a plus de mots en général dans les articles du Devoir, ça donne plus de place pour la nuance et l’information. Quand je veux approfondir un sujet, je vais aller chercher dans Le Devoir. »

« Le Devoir, sa différence, c’est un peu son côté pointu, poursuit-il. On nous dit au “bac” que la clé pour réussir, c’est d’être différent. Alors, je suis toujours content chaque fois que Le Devoir a des choses nichées. »

Santé, éducation, environnement… ce n’est pas tant le sujet qui l’intéresse (ses intérêts sont multiples) que la façon dont il est abordé.

« J’aime trouver l’universel, l’humain, le beau », dit-il en donnant comme exemple sa lecture du jour : un reportage de l’Agence France-Presse sur l’apparition de mystérieux slogans sur les murs de La Havane, à Cuba.

« C’est un sujet qui parle d’un grand enjeu de société, mais qui n’est pas amené en se prenant trop au sérieux. C’est quelque chose qui m’intéresse. N’importe quel sujet qui révèle beaucoup de choses sur notre société, sans en avoir la prétention, c’est super-intéressant. »

C’est pour raconter à son tour « ses » histoires que Nathaniel a opté pour le journalisme.

« Moi, ce que j’aime dans la vie, c’est rencontrer les gens et raconter des histoires, des événements, des moments. C’est ça qui m’anime. Je me suis demandé quel métier me permettrait de me lancer dans la vie avec suffisamment d’outils pour que je puisse rencontrer, raconter, enseigner, créer. Le journalisme s’est un peu imposé de lui-même. »

Celui qui se décrit aussi comme un conteur a un amour particulier pour les sujets « humains », à portée sociale. Ainsi, lorsqu’on lui demande quelle personnalité il rêverait d’interviewer, ce ne sont pas les grands décideurs du monde qu’il nomme, mais plutôt un éboueur comme Simon Paré-Poupart, qui a relaté son expérience dans l’essai Ordures ! Journal d’un vidangeur.

« Les gens qui ramassent nos déchets passent souvent inaperçus. Y’a pas grand monde qui pense à eux. J’aimerais aller parler à ces gens-là, qu’on entend rarement, et essayer de comprendre c’est quoi leur vie, ce qui est important pour eux. J’ai envie d’aller rencontrer des gens que personne ne connaît et d’aller leur jaser ça. »

C’est pour lui un moyen de se mettre au service du bien commun en contribuant à tisser des liens entre les individus.

« Présenter l’universel, ça crée des liens, ça permet de voir l’humanité en l’autre. Et je me dis que quand on voit combien l’autre nous ressemble, c’est plus dur de lui taper dessus. C’est plus tough d’être méchant avec lui. Chaque fois que je vois Le Devoir s’en aller dans l’universel, j’ai le goût d’aller le lire. »

Pour l’instant, l’aspirant journaliste imagine sa carrière à cheval entre l’audio et l’écrit.

« Mon idéal serait de travailler à la radio, de raconter les histoires à voix haute. Mais j’adore écrire aussi. J’ai un écrivain et un conteur en moi. »

Et, pourquoi pas, de transposer un jour ses histoires dans les pages du Devoir ?

« Ça pourrait être vraiment intéressant… » laisse-t-il tomber en riant.

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