Une mosaïque d’Alfred Pellan de nouveau accessible au public

Elle est passée bien près d’être détruite, cette immense mosaïque d’Alfred Pellan qui représente un saint Patrick. Elle a été sauvée, in extremis, à Granby. Depuis sa restauration complète, elle est réinstallée dans les bureaux de la Société d’histoire de la Haute-Yamaska. Elle vient d’être officiellement dévoilée. « Le public peut venir l’admirer, selon les horaires de la Société d’histoire », explique sa directrice, Cecilia Capocchi.
Depuis janvier, à la suite d’une inauguration, la murale domine l’entrée des bureaux de cette société d’histoire bien établie. Impossible de manquer, en entrant, cette œuvre d’une dimension de 2,3 mètres de large et de 3,6 mètres de haut, et dont le poids est estimé à 840 kg. Aussi bien dire qu’il n’était pas simple de la réinstaller dans un nouvel environnement.

Pour la directrice générale de la Société d’histoire de la Haute-Yamaska, la valeur historique et patrimoniale de ce travail de Pellan ne fait pas de doute. « Juste pour la valeur historique, patrimoniale et artistique, c’est déjà énorme, dit-elle. L’école où elle se trouvait a été démolie, mais nous sommes sur les lieux mêmes où l’œuvre avait été installée à l’origine. » En effet, le nouveau bâtiment où loge la Société d’histoire se trouve dans l’édifice de la MRC qui est sorti de terre à l’emplacement de l’ancienne école. « Nos locaux appartiennent à la MRC et la murale appartient à la municipalité de Granby », explique Mme Capocchi.
La mosaïque date de 1958. À la suite de protestations, elle avait été retirée d’un mur extérieur destiné à être démoli. La Ville de Granby avait fini par garantir sa préservation, grâce à un soutien financier de près de 80 000 $ consenti par le gouvernement québécois. « C’est le Centre de conservation du Québec qui en a assuré la restauration complète », rappelle Mme Capocchi, très fière de voir l’œuvre de l’artiste trôner dans ses locaux.