Vague de départs de X parmi les institutions québécoises

La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse compte un peu plus de 5000 abonnés sur la plateforme X, où elle a publié à plus de 10 000 reprises depuis 2013.
Photo: Kirill Kudryatsev Archives Agence France-Presse La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse compte un peu plus de 5000 abonnés sur la plateforme X, où elle a publié à plus de 10 000 reprises depuis 2013.

Après le Protecteur du citoyen du Québec et Lobbyisme Québec, c’est au tour de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) de délaisser le réseau X dirigé par le milliardaire Elon Musk.

« Cette décision fait suite à la multiplicité des discours haineux et violents, ainsi qu’au nouvel accord d’utilisation mis en place récemment », a indiqué la CDPDJ dans un courriel. « Un message à cet égard sera publié sur le réseau sous peu. »

« Nous travaillons actuellement au développement de moyens alternatifs permettant à la Commission de rejoindre les gens le plus directement possible, notamment via notre infolettre et des alertes actualités », a ajouté sa porte-parole, Halimatou Bah.

La CDPDJ compte un peu plus de 5000 abonnés sur la plateforme X, où elle a publié à plus de 10 000 reprises depuis 2013.

Un plus tôt lundi, Le Devoir révélait que Lobbyisme Québec et le Protecteur du citoyen avaient fait de même ces dernières semaines.

Une question de « valeurs »

Lobbyisme Québec s’est joint à la vague de départs par « souci de cohérence avec [ses] valeurs ». L’organisme qui veille à la transparence dans la pratique du lobbyisme au Québec en a fait l’annonce le 29 janvier.

« Par souci de cohérence avec nos valeurs et à un moment où la transparence et l’intégrité nous apparaissent des remparts fondamentaux pour protéger notre démocratie, nous cessons de diffuser sur la plateforme X », a indiqué l’organisme dont le compte reste toutefois actif.

Cette décision est survenue quelques jours après le retrait d’autres organisations québécoises, comme le Collège des médecins et l’Université du Québec à Rimouski, de la plateforme dirigée par le milliardaire Elon Musk, proche collaborateur du président américain, Donald Trump.

Lobbyisme Québec ne compte pas un très grand nombre d’abonnés sur X (338 au moment de la décision). Il invite désormais la population à le suivre sur les plateformes Linkedln, Facebook et BlueSky.

Le Devoir a également appris que le bureau du Protecteur du citoyen s’était complètement retiré de la plateforme X. La décision remonte à la fin novembre, a indiqué la porte-parole Carole-Anne Huot par écrit.

Elle a été prise « afin d’orienter les efforts de l’organisme vers ses communautés LinkedIn et Facebook » et « d’être sur des plateformes plus en adéquation avec ses valeurs ».

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