Lâcher prise à Antigua
Collaboration spéciale

Ce texte fait partie du cahier spécial Plaisirs
Destination bien-être par excellence, Antigua reste une perle précieuse méconnue du grand public. Ce secret bien gardé des Antilles, blotti à la croisée de l’Atlantique et de la mer des Caraïbes, entre eaux cristallines et brises tropicales, offre un écrin idyllique pour s’évader et se ressourcer loin du tumulte du quotidien.
Les années post-pandémie ont été marquées par un essor sans précédent du tourisme de bien-être. Autrefois réservé à une clientèle plutôt aisée, le secteur a connu une véritable démocratisation, attirant un public plus large et diversifié. En parallèle, une gamme d’activités variées s’est développée bien au-delà des traditionnelles retraites centrées sur la méditation ou la nutrition. À l’avant-garde de ce mouvement, Antigua a su tirer parti de son environnement paradisiaque pour répondre aux attentes des voyageurs toujours plus nombreux en quête de déconnexion et de ressourcement.
Depuis 2023, l’île des Antilles s’est associée à sa sœur jumelle, Barbuda, pour consacrer le mois de janvier au bien-être. Durant quatre semaines, les visiteurs sont invités à s’immerger dans des expériences régénérantes : randonnées au cœur de la nature, séances de yoga bercées par le son des vagues, ou découvertes culturelles immersives. Mais à Antigua et Barbuda, le bien-être ne se limite pas au premier mois de l’année. Il se vit au quotidien dans cet archipel aux 365 plages, où chaque journée offre l’occasion de lâcher prise sur une nouvelle étendue de sable fin.
À la poursuite du diamant vert
Bien que de taille modeste, Antigua regorge de possibilités d’exploration quasi infinies, entre ses collines verdoyantes, ses côtes rocheuses vertigineuses et ses petites îles inhabitées, où la nature s’épanouit dans toute sa splendeur. Au large de la côte est, Green Island est un véritable joyau accessible par bateau, le temps d’une escapade idyllique loin de l’agitation de la capitale, Saint John’s. C’est un véritable bonheur de se prélasser dans les eaux cristallines de cet îlot paradisiaque à la végétation d’un vert éclatant et au récif corallien peu profond idéal pour la pratique de la plongée en apnée.

Au sud d’Antigua, le parc national de Nelson’s Dockyard, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, plonge les passionnés de randonnée et de pierres anciennes dans un océan de béatitude. Un sentier de difficulté modérée mène au sommet de Shirley Heights, offrant une vue spectaculaire sur la baie d’English Harbour, où les vaisseaux de la marine royale britannique venaient trouver refuge, à l’abri des canons et des tempêtes, durant les guerres napoléoniennes des XVIIIe et XIXe siècles. Les bâtiments d’architecture géorgienne du chantier naval de Nelson, parfaitement conservés, veillent toujours au grain sur les voiliers qui flottent désormais paisiblement dans les eaux de la baie.
À l’intérieur des terres, un autre chapitre de l’histoire locale s’ouvre aux visiteurs. Fondé au XIXe siècle par d’anciens esclaves en quête de champs à cultiver loin des grandes plantations de leurs anciens maîtres, Liberta s’est muée en symbole de résistance et d’émancipation. « Étant né et ayant grandi dans le premier village à s’être libéré de l’esclavage, j’ai développé un lien profond et personnel avec cette terre », confie Ras Richie, figure éminente de la communauté rastafarienne de Liberta, et cofondateur de Humble and Free Wadadli. Très attaché à ses racines, l’agriculteur et disciple de Jah organise des visites guidées de sa ferme et des cours de cuisine Ital.

Communier avec la nature
« Nous privilégions les aliments non transformés et les ingrédients frais et locaux », explique Ras Richie, en préparant du riz aux légumes, qui mijote doucement dans un traditionnel pot en argile. Essentiellement végétarienne, l’alimentation Ital est l’un des piliers fondamentaux de la culture rastafarienne. Elle vise à nourrir autant le corps que l’esprit. Manger de façon saine et pure est perçu comme un moyen d’établir une connexion profonde et spirituelle avec Jah, la force divine et bienveillante qui guide, protège et éclaire les croyants. Selon la philosophie vitaliste rasta, la cuisine Ital permet également de vivre en parfaite symbiose avec la nature.
D’autres cultivent différemment ce lien avec la faune et la flore de Wadadli, l’ancien nom donné à Antigua par les autochtones arawaks. Depuis qu’elle a installé son atelier sur la côte est de l’île, Gilly Gobinet peint sans relâche les colibris, hérons et fleurs tropicales qui égayent son quotidien. Biologiste de formation, l’artiste britannique trouve dans cette nature luxuriante une source d’inspiration et un refuge apaisant. « Je suis la plus heureuse du monde lorsque je peins et je suis toujours comblée de pouvoir transmettre ce sentiment de plénitude à travers mes œuvres », dit-elle. Et si l’art de se détendre à Antigua résidait finalement dans cette connexion profonde avec l’environnement ?

Malik Cocherel était l’invité de l’office du tourisme d’Antigua et Barbuda, qui n’a eu aucun droit de regard sur ce texte.
De la Semaine de l’art au Mois du bien-être
Lancée avec succès en 2023, la Semaine de l’art célèbre avant les Fêtes les artistes d’Antigua et Barbuda, au moyen d’une série de rencontres et d’activités variées. L’événement phare de ces sept jours vibrants est sans conteste la visite guidée en bus qui permet de découvrir les ateliers des artistes les plus emblématiques de la scène locale, comme Gilly Gobinet et Stephen Murphy.
En janvier, le Mois du bien-être prend le relais, mettant en lumière les activités ressourçantes de l’île grâce à une série de promotions : des cours gratuits de « soca-robix », des rabais sur les séances de yoga méditatif ou sur les soins de spa.
Où séjourner
• Si vous cherchez un tout inclus pour voyager en couple comme en famille, le St. James’s Club & Villas jouit d’un emplacement idéal, dans la baie de Mamora, à proximité du parc national de Nelson’s Dockyard et du village de Liberta. Perché sur une péninsule isolée de la côte sud-est d’Antigua, ce complexe hôtelier 4 étoiles offre une multitude d’activités bien-être, ainsi que des terrains de pickleball, sport reconnu pour ses bienfaits sur la gestion du stress et l’amélioration de la santé mentale.
• Plus proche de la capitale, St. John’s, et de l’aéroport international V. C. Bird, le Hodges Bay Resort & Spa se trouve sur la côte nord d’Antigua. Cet hôtel-boutique à l’architecture contemporaine ne propose pas de formule tout inclus, mais met en avant d’autres atouts de taille, notamment un restaurant raffiné dirigé par le célèbre chef Edward Lee. Il offre aussi une navette gratuite pour rejoindre en bateau l’îlot de Prickly Pear, où vous pourrez vous détendre sur une superbe petite plage de corail.
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