Kharkiv, ville cible, dans l’œil de Charles-Frédérick Ouellet

À Kharkiv, les citoyens ont appris à vivre sous la menace constante des bombardements. Dans le nord-est de la ville, dans les décombres d’un quartier lourdement bombardé au début du conflit, un homme prend soin d’une colonie de pigeons paons, une scène surréelle qui évoque la résilience des habitants qui ont décidé de rester à Kharkiv. À l’aube d’une nouvelle année, le calme règne. En dépit de la menace constante des bombardements ainsi que des sirènes qui retentissent à toute heure du jour et de la nuit, la vie suit son cours dans la deuxième ville d’Ukraine. Située à moins de 30 kilomètres de la ligne de front, Kharkiv reste une cible en raison de son emplacement stratégique.

1 Une des artères principales qui mènent au centre-ville depuis le quartier de Saltivka Charles-Frédérick Ouellet Le Devoir
2 Saltivka, quartier qui était avant la guerre le plus peuplé de Kharkiv, a subi des bombardements intenses au début de l’invasion russe, qui ont laissé des immeubles détruits et des infrastructures dévastées. Charles-Frédérick Ouellet Le Devoir
3 Depuis plus de 35 ans, Oleg Gavrishenko fait l’élevage de pigeons. Au milieu des bâtiments balafrés du quartier de Saltivka, il s’occupe d’une petite colonie de pigeons paons dans une volière qu’il a fait construire avant la guerre. Au plus fort des affrontements, alors que les forces russes pilonnaient la ville, Oleg a continué de traverser Kharkiv jusqu’à la ligne de front pour prendre soin des oiseaux. « Je devais parcourir 16 km à vélo sous les bombes pour venir nourrir les pigeons, car, à ce moment, il n’y avait aucun transport public ni taxi qui voulait s’aventurer ici. » Charles-Frédérick Ouellet Le Devoir
4 Au centre du parc Shevchenko, nommé en l’honneur du célèbre poète ukrainien Taras Shevchenko, plusieurs sculptures illustrent des monuments emblématiques de la ville, dont le bâtiment Derjprom. Charles-Frédérick Ouellet Le Devoir
5 Un jeune couple se promène près du Jardin botanique de Kharkiv, au centre de la ville. Charles-Frédérick Ouellet Le Devoir
6 Des familles se promènent dans le parc près de la place de la Liberté, au centre de Kharkiv. Charles-Frédérick Ouellet Le Devoir
7 À la sortie de l’opéra, deux jeunes enfants s’amusent dans un nuage de vapeur. Charles-Frédérick Ouellet Le Devoir
8 Fermée depuis février 2022, la salle du Théâtre académique national d’opéra et de ballet de Kharkiv repose dans l’obscurité (l’Opéra-théâtre national Lyssenko). Charles-Frédérick Ouellet Le Devoir
9 Le 30 décembre 2024, un concert a été présenté dans le sous-sol du Théâtre académique national d’opéra et de ballet de Kharkiv. Charles-Frédérick Ouellet Le Devoir
10 Le 29 octobre, une bombe a détruit partiellement le bâtiment Derjprom, blessant neuf personnes. Situé sur la place de la Liberté, ce monument emblématique de l’architecture constructiviste soviétique fut l’une des premières structures en béton armé de grande envergure en Europe. Charles-Frédérick Ouellet Le Devoir
11 Sur la ligne de front, le paysage témoigne de la violence des bombardements qui ont sévi plus tôt dans la région. Charles-Frédérick Ouellet Le Devoir
12 À quelques dizaines de kilomètres au nord de Kharkiv, dans un lieu tenu secret, le capitaine d’une équipe de pilotes de drone de la brigade Khartia, la garde nationale de l’Ukraine, attend sa prochaine mission. Charles-Frédérick Ouellet Le Devoir
13 Une dame s’occupe de balayer les marches devant un bâtiment bombardé sur la rue Mironosytska, derrière l’hôtel de ville. Charles-Frédérick Ouellet Le Devoir
14 Depuis le début de la guerre d’agression, le métro de Kharkiv sert de refuge pour les citoyens, en plus d’accueillir une partie du système scolaire. La municipalité a décidé d’offrir l’accès gratuit afin de favoriser les déplacements dans un environnement sécuritaire. Charles-Frédérick Ouellet Le Devoir

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