Qui protège les enfants des violences sexuelles dans les écoles au Québec?

À l’occasion de cette Semaine de persévérance scolaire, il est important de rappeler que l’inaction du gouvernement à l’égard des jeunes victimes de violences sexuelles au sein des écoles engendre de lourdes conséquences sur ces derniers, mais également sur la société en général.
Depuis plus de sept ans, la loi P-22.1 protège les victimes de violences sexuelles dans les établissements d’enseignement supérieur, en obligeant les institutions à adopter une politique de gestion des plaintes et des mesures d’accompagnement et de prévention. Une avancée certes, mais restreinte aux cégeps et universités.
Une problématique délaissée par le gouvernement Legault
Selon l’Institut national de santé publique du Québec, les personnes mineures représentent 62 % des victimes d’agressions sexuelles, alors qu’elles ne constituent que 20 % de la population québécoise. Derrière ces statistiques, il y a des vies, des milliers de personnes qui attendent d’être crues et soutenues.
Pourtant, elles sont laissées pour compte par le gouvernement, qui refuse de mettre en place une législation qui engage les établissements scolaires primaires et secondaires à agir concrètement contre les violences sexuelles. Comment expliquer une telle inertie dans une société qui se dit soucieuse de l’avenir des jeunes ?
Ce sont dans les écoles que ces jeunes passent la majorité de leur temps. Il s’agit d’espaces clés à investir pour la prévention et la lutte contre les violences sexuelles. Plusieurs scandales médiatiques au fil des dernières années ont aussi permis de documenter à quel point ce type de violence est présent dans les établissements scolaires primaires et secondaires.
Le collectif La voix des jeunes compte, composé de filles et femmes âgées de 15 à 20 ans, milite depuis de nombreuses années pour l’instauration d’une loi-cadre afin que toutes et tous puissent enfin se sentir protégés et écoutés. Malgré les efforts répétés, notamment à travers des actions médiatiques, des documentaires et même une visite à l’Assemblée nationale en 2022, aucune avancée n’a été réalisée. Pire encore, lors du Congrès contre la violence et l’intimidation dans les écoles, organisé par le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, en 2024, le collectif n’a pas été invité, bien qu’il y ait eu plus de 300 participants. Ce manque de considération est une démonstration d’indifférence face à la souffrance vécue par les jeunes.
D’autant plus que la mise en place du Protecteur national de l’élève en 2023 par la Coalition avenir Québec s’est avérée être une mesure largement insuffisante et inefficace : délais d’attente trop importants, taux de signalement retenu très faible, absence de mesures de prévention et d’accompagnement et manque flagrant de vision structurante.
Il nous apparaît essentiel de souligner le manque de volonté politique du gouvernement en place, qui a refusé le dépôt du projet de loi 397, porté par Québec solidaire et soutenu par les deux autres partis de l’opposition. Ce projet aurait permis d’attaquer de front la problématique des violences sexuelles dans les milieux scolaires chez les jeunes.
L’importance de croire et de soutenir
Les faits rapportés sont bouleversants. De nombreuses personnes que nous rencontrons racontent avoir été laissées sans soutien après avoir subi des agressions sexuelles entre les murs de l’école. Nous voyons des cas où c’est la victime qui se voit obligée de changer de classe, contrairement à l’agresseur. D’autres évoquent la diffusion de photos intimes, sans qu’aucune mesure de protection soit prise pour elles ni qu’il y ait de conséquences pour les auteurs de ces actes. Le sentiment de ne pas être entendues, soutenues ou protégées est un fardeau insupportable pour les victimes.
Ces témoignages révèlent l’ampleur du problème dans les écoles au Québec. Les conséquences sont dévastatrices : décrochage scolaire, isolement, idées suicidaires, troubles alimentaires et problèmes de santé mentale sont devenus le quotidien des jeunes victimes que nous accompagnons. L’impact de ces traumatismes est immense et peut durer toute une vie.
Le coût économique des agressions sexuelles chez les enfants est aussi énorme pour la société. On parle de plus de trois milliards de dollars par an pour le Canada qui sont liés aux soins de santé, aux services sociaux, éducatifs et judiciaires.
Quand le gouvernement de Legault prendra-t-il la mesure du problème ?
Il faut envoyer un message fort aux jeunes
Nous croyons qu’il est primordial que les personnes mineures bénéficient de la même protection que les adultes dans les institutions d’enseignement supérieur. Ignorer les demandes des victimes et fermer les yeux sur ces violences envoie un message inquiétant et représente un pied de nez aux obligations morales et légales des pouvoirs publics de protéger les jeunes.
François Legault a déclaré dans une vidéo sur l’éducation que « nos jeunes sont la plus grande richesse de notre nation et que nous avons le devoir de leur donner les outils pour réussir ». Ces paroles résonnent comme une hypocrisie face à l’inaction de son gouvernement, qui banalise les violences sexuelles dans les milieux scolaires.
Des actions urgentes et concrètes sont nécessaires.
Il est urgent d’agir tôt. Des études montrent qu’entre 50 % et 80 % des agresseurs adultes affirment avoir commis leur premier délit à l’adolescence. Nous croyons que la négligence des décideurs politiques crée un terrain fertile à un enracinement profond de la culture du viol qui alimente la souffrance de milliers de jeunes.
Le Québec doit adopter rapidement une législation spécifique pour protéger les personnes mineures dans les établissements préscolaires, primaires et secondaires. Le temps est venu de remettre les jeunes au cœur des priorités et d’agir de manière cohérente avec les valeurs que nous prônons, en offrant à toutes et à tous la protection et le soutien mérités.
* Ont aussi cosigné cette lettre :
Patricia Larrivée, Centre-femmes Catherine-Leblond ; Bonnie Brayton, DAWN Canada, Montréal ; Marie-Claude Saindon, CALACS de l’Est du BSL, Rimouski ; Élise Brunot, Réseau québécois d’action pour la santé des femmes (RQASF), Montréal ; James Galantino, Conseil québécois LGBT ; Louis-Simon Besner, avocat et chargé de cours, Rimouski ; Conseil d’intervention pour l’accès des femmes au travail (CIAFT) ; Charles-Émile Lafleur, étudiant et libraire, Rimouski ; Amélie Ait Hamouda, travailleuse sociale, Rimouski ; Eugénie Jean-LeBel, travailleuse sociale, Rimouski ; Christine Audet, responsable des luttes collectives, CALACS du Saguenay ; Hadrien Kreiss, formateur en interculturalité, Rimouski ; Marie Beauchesne, professeure, travail social, Université du Québec à Rimouski ; Michelle Beaulieu, intervenante sociale, enseignante Cégep Rimouski ; Victoria F. Legault, directrice générale, Aide aux Trans du Québec ; Anne Lavoie, mobilisation, sensibilisation et vie associative pour le CALACS de l’Est du BSL ; Geneviève Plourde, vice-présidente à la mobilisation, Conseil central du Bas-Saint-Laurent ; Nathalie Bernier, coordonnatrice générale, Table de concertation des groupes de femmes Bas-Saint-Laurent, Matane ; Cynthia Eysseric, directrice générale par intérim, Réseau des lesbiennnes du Québec, Montréal ; Jeanne Toustou, co-coordinatrice, PIaMP, Montréal ; Véronique Gauthier, professeure en travail social, Université du Québec à Rimouski ; Jeanne-Marie Rugira, professeure au Département de psychosociologie et travail social, Université du Québec à Rimouski ; Jean Kabuta, professeure retraitée, Rimouski, Québec ; Sastal Castro Zavala, Université du Québec à Rimouski ; Clency Rennie, professeur au Département de psychosociologie et travail social, Université du Québec à Rimouski ; Mathilde Trou, coresponsable des dossiers politiques, Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale, Montréal ; Lucie Poirier, enseignante, Techniques de travail social, Cégep de Rimouski ; Julie Quynh Nhi Tran, doctorante en travail social et chargée de cours en études féministes, des genres et des sexualités, Université de Montréal ; Geneviève McCready, infirmière et professeure au Département des sciences de la santé, Université du Québec à Rimouski ; Marie-Laurence Poirel, professeure, École de travail social, Université de Montréal ; Jérôme Pelletier, infirmier et professeur au Département des sciences de la santé, Université du Québec à Rimouski ; Stéphanie Plante Thibodeau, personne doctorante et coordonnatrice de recherche, Rimouski ; Marta Teixeira, professeure en psychopédagogie de la formation pratique au secondaire, Université du Québec à Rimouski ; Caroline Dufour, doctorante en sciences infirmières et chargée de cours à l’Université du Québec en Outaouais ; Matis Tudeau, travailleur social et chargé de cours au Département de psychosociologie et travail social, Université du Québec à Rimouski ; Jean-Philippe Gauthier, professeur au Département de psychosociologie et travail social de l’Université du Québec à Rimouski ; Julie Richard, professeure au Département de psychosociologie et travail social, Université du Québec à Rimouski ; Louka Labonté, agente en équité, diversité et inclusion, Université du Québec à Rimouski ; Geneviève Lessard, professeure, École de travail social et de criminologie, Université Laval ; Geneviève Villeneuve, personne étudiante et agente administrative, Chicoutimi ; Sandra Bonilla, doctorante et chargée de cours, Université de Québec en Outaouais ; Amel Zaazaa, militante féministe antiraciste, autrice, conférencière et formatrice ; Fanny Britten, chargée de projet, Info-aide Violence sexuelle ; Josée Ruest, enseignante en techniques de travail social, Cégep de Rimouskil Dylan Lafontaine, Uniphare, Rimouski ; Lucie Morin, professeure au Département de psychosociologie et travail social, Université du Québec à Rimouski ; Éliane Dussault, chercheuse et chargée de cours en sexologie, Université du Québec à Montréal ; Klo R-M, Agent-e pour le projet préparatoire à l’emploi Amuzö, La Sphère, Rimouski ; Sara Arsenault, responsable des dossiers politiques, Fédération des femmes du Québec (FFQ), Montréal ; Audrey Bujold, maman de trois jeunes filles et candidate au doctorat en sciences de la famille, Université du Québec en Outaouais ; Jean-François Desmarais, directeur général, Serviloge et père de deux jeunes filles ; Jade Lagacé, employée du Centre pour victimes d’agression sexuelle de Montréal (CVASM). ; Philippe De Carufel, enseignant, Techniques de travail social, Cégep de Rimouski ; Valérie Lemaire-Vaillancourt, adjointe administrative, Serviloge à Rimouski ; Sarah Toulouse, directrice générale, Accueil et Intégration BSL (AIBSL), Rimouski ; Raphaëlle Petitjean, directrice générale, Mouvement allaitement du Québec ; Amélie Bureau, Université du Québec à Rimouski (UQAR) ; Noémi Bureau-Civil, membre du groupe de démocratie directe, Saint-Valérien ; Guillaume Bazire, membre du groupe de démocratie directe, Saint-Valérien ; Sophie de la Brosse, chargée de cours au Département de psychosociologie et travail social, Université du Québec à Rimouski ; Jean-Pierre Perouma, travailleur social et chargé de cours à l’UQAR, Département de psychosociologie et travail social ; Catherine Lussier-Renaud, étudiante en travail social, Université Laurentienne ; Dominique Bourassa, médecin impliquée dans les soins aux personnes victimes d’agression sexuelle, Rimouski ; Nora Burlet, Cinéaste, Rimouski ; Marylou Bilodeau, étudiante au baccalauréat en travail social, UQAR (antenne de Baie-Comeau) ; Laurence Simard-Gagnon, professeure au Département de psychosociologie et travail social, Université du Québec à Rimouski ; Mylaine Boivin, candidate au titre de sexologue psychothérapeute MA (c), Université du Québec à Montréal ; Julie Fréchette, étudiante au bac en travail social, Université du Québec à Rimouski, Antenne de Baie-Comeau et militante de Lumière boréale * CALACS Baie-Comeau ; Marion Perreault, travailleuse sociale, La Pocatière ; Claudine Chouinard, enseignante techniques travail social, Cégep Rimouski ; Rossio Motta-Ochoa, CALACS, Université de Montréal ; Camilo Céré-Escribano, scaphandrier et chargé de cours, Rimouski ; Lo Valenzuela, Intervenant. e jeunesse au CALACS de l’Est du BSL, Rimouski ; Camille Lanctôt, étudiante à l’Institut maritime du Québec à Rimouski ; Charles-Antoine Besner, Rimouski ; Mykaell Blais, Trans Mauricie Centre-du-Québec, Trois-Rivières ; Gisèle Dallaire, coordonnatrice, RÉCIF 02, Alma ; Sara Gosselin, agente de recherche, Université du Québec à Rimouski ; Émilie Laliberté, agente de développement à la Table de concertation des groupes de femmes Bas-Saint-Laurent ; Sophie Cloutier, professeure, École d’éthique et d’affaires publiques, Université Saint-Paul ; Florian Freuchet, organisateur communautaire au Centre des travailleuses et travailleurs immigrant.e.s du Bas-Saint-Laurent ; Chiara Piazzesi, professeure, Université du Québec à Montréal ; Nesrine Bessaïh, anthropologue, professeure, Département de sexologie, Université du Québec à Montréal ; Martin Breaugh, Professeur, York University, Toronto ; Marianne Poirier, co-coordonnatrice et intervenante communautaire, Centre femmes de La Mitis, Mont-Joli ; Catherine Bélanger Sabourin, professeure, École de travail social, Université du Québec à Montréal ; Lynn Renaud, chargée de projet, RÉCIF 02- la Table de concertation des groupes de femmes du Saguenay–Lac-Saint-Jean ; Charlotte Huard, doctorante et chargée de cours à l’Université du Québec à Rimouski ; Carol-Ann Rouillard, professeure au Département de communication, Université de Sherbrooke ; Laurie Beaupré, intervenante sociale au Centre Femmes de La Mitis, Mont-Joli ; Ana Ramos, conseillère principale à la recherche, Université de Montréal ; Marie Émilie Lacroix, chargée de cours UQAR ; Geneviève Leroux, mère au front pointe de la Gaspésie ; Karoline Truchon, professeure, Département des sciences sociales, Université du Québec en Outaouais ; Angèle Bilodeau, Professeure chercheuse titulaire, École de santé publique de l’Université de Montréal ; Jennifer Cédras, intervenante sociale du CALACS Rive-Sud, Lévis ; Roxanne Guyon, sexologue et professeure au Département de psychiatrie et neurosciences, responsable des cours sur les violences sexuelles au baccalauréat en sexologie, Université Laval ; Claude Amiot, chercheuse citoyenne, présidente Entraide Trans Saguenay-Lac-Saint-Jean ; Emmanuelle Khoury, professeure agrégée, École de travail social, Université de Montréal ; Alexandra Lynn Parent, directrice, Maison des Jeunes, La Jeunathèque d’Amqui Inc. ; Josée Gagnon, coordonnatrice, Centre de femmes Mieux-Être de Jonquière ; Joannie Dionne, intervenante sociale responsable de la prévention et de la concertation, CALACS du Saguenay ; Alexanne Sénéchal, employée du Centre pour victimes d’agression sexuelle de Montréal (CVASM) ; Odélie Lafrance, organisatrice-intervenante, Centre des Femmes du Témiscouata ; Élodie Christel, Directrice générale, Accueil-maternité de Rimouski ; Linda Leclerc, intervenante-animatrice, Centre des Femmes du Témiscouata ; Sara Côté, stagiaire, Centre de Femmes Au Quatre-Temps ; David Gingras, directeur général, Maison L’Essentielle de Saint-Maxime-du-Mont-Louis, Gaspésie ; Cyan Paradis, Coordination, Corporation de développement communautaire Rimouski-Neigette, Rimouski ; Pauline Rioux, adjointe administrative, Centre des Femmes du Témiscouata ; Micheline Guillaume, coordonnatrice, Centre des Femmes du Témiscouata ; Christine Fiocco, agente de développement, Table de concertation des groupes de femmes Bas-Saint-Laurent ; Ursule Beaulieu, communauté religieuse Filles de Jésus, Rimouski ; Alexia Renard, chargée de cours, science politique, Université de Montréal ; Marie Nicolas, coordonnatrice sociopolitique, La Débrouille, Rimouski ; Marylou Paquet, Intervenante aux services externes, Maison Halte secours, Dolbeau-Mistassini ; Lynda Lepage directrice générale Auberge du coeur Le Transit, Rimouski ; Chloé B Bouchard, agente aux communications du Centre-Femmes La Passerelle ; Nicole Gauthier, coordonnatrice à l’intervention, La Débrouille, Rimouski. ; Ramy Massaad, organisateur communautaire au Centre des travailleuses et travailleurs immigrant.e.s du Bas-Saint-Laurent ; Joanie Duchesne, agente de relations humaines en prévention de la violence, Mashteuiatsh ; Isabelle Gallant, co-coodonnatrice Centre femmes de La Mitis, Mont-Joli ; Zelie Nayral, étudiante en maitrise de psychosociologie, Rimouski ; Jennifer Sarraf, intervenante à l’accompagnement et responsable des groupes de soutien au CALACS de l’Est du BSL, Rimouski ; Julie Antoine, coordonnatrice générale de la Coalition féministe contre la violence envers les femmes ; Dalila Awada, travailleuse au sein de l’organisme nord-montréalais Hoodstock ; Mélanie Sarroino, intervenante sociale à L’Élan-CALACS des Hautes-Laurentides ; Lucille Roy, coordonnatrice, Centre de Lecture, d’Écriture et de Formations Mitis-Neigette ; Nadia Duguay, directrice générale, Fondation Béati au nom de la Fondation ; Léa Bouhet, intervenante communautaire, la Débrouille, Rimouski ; Vinciane Cousin, chargée de cours, Université du Québec À Rimouski ; Julie McDermott, enseignante et coordonnatrice du programme de techniques de travail social au Cégep de Rimouski ; Chiara Ménard, étudiante à la maîtrise en innovation sociale, Université Saint-Paul/École d’innovation sociale Élisabeth Bruyère à Ottawa ; Delphine Malempré, intervenante sociale, Centre de Femmes Au Quatre-Temps, Alma ; Sandrine Vallée-Ouimet, chargée de cours UQO ; Manon Bergeron, sexologue et professeure au Département de sexologie de l’Université du Québec à Montréal ; Rouba Hamadi, coordonnatrice générale p.i., Association féministe d’éducation et d’action sociale ; Laurie Fradette-Drouin, sexologue et coordonnatrice de recherche, Université du Québec à Montréal ; Charlotte Veilleux, coordination aux services à la communauté, Divergenres ; Marie-France Goyer, chargée de cours en sexologie et coordonnatrice de recherche, Université du Québec à Montréal ; Sylvain Bergeron, coordonnateur de L.A.S.T.U.S.E. du Saguenay (Lieu d’actions et de services travaillant dans l’unité avec les sans-emploi) ; Sabrina Ouellet, intervenante au Centre des Femmes du Ô Pays, Lac-des-Aigles ; Anne Pichette, intervenante au Centre des Femmes du Ô Pays, Lac-des-Aigles ; Luciane Baehr, agente de gestion financière, École de travail Social de l’Université de Montréal ; Gilles Blaquière, directeur, Les Grands amis de Rimouski ; Maxim Ouellet, étudiante au baccalauréat en psychologie à l’UQAR, Rimouski ; Francis Dupuis-Déri, professeur, UQÀM ; Nancy Beauseigle, Regroupement des groupes de femmes de la région de la Capitale-Nationale, Québec ; Yuan Michaud, Comité condition féminine Baie-James, Chibougamau ; Sarah Landry, Mouvement pour l’autonomie dans l’enfantement ; Caroline Proulx, Intervenante Appui au Centre des Femmes du Témiscouata ; Diane Lamoureux, professeure émérite, Université Laval ; Mylène de Repentigny-Corbeil, directrice générale, Les 3 sex* ; Émilie-Kim Lepage, coordonnatrice à la Maison d’accueil pour sans-abri de Chicoutimi ; Beck G. Laflamme, intervenant.e-formataire en pratiques inclusives – volet diversité sexuelle et de genre, La Débrouille, Rimouski ; Annie Pullen Sansfaçon, professeure titulaire, titulaire de la CRC ReParE sur la recherche partenariale et les jeunes vulnérabilisés, École de travail social, Université de Montréal ; Martine Delvaux, professeure et écrivaine, UQAM ; Rosanne Lord, intervenante communautaire interculturelle – volet santé, Accueil et Intégration Bas-St-Laurent ; Daria Khadir, membre du CA de l’organisme nord-montréalais Hoodstock ; Thérèse St-Gelais, directrice de l’Institut de recherches et d’études féministes, IREF / UQAM ; Amélie Lavoie-Quesnel, agente de développement communautaire, Centre de Lecture, d’Écriture et de Formations CLEF Mitis-Neigette ; Julie Descheneaux, professeure au Département de sexologie de l’Université du Québec à Montréal ; Nadine Goudreault, travail social, UdeM ; Sonia Gauthier, professeure, École de travail social, Université de Montréal ; Soline Asselin, codirectrice du Festival Filministes ; Anne-Julie Beaudin, co-directrice du Festival Filministes ; Gabrielle Doré, codirectrice du Festival Filministes ; Maha Farah Elmir, codirectrice du Festival Filministes ; Coppélia Laroche Francoeur, codirectrice du Festival Filministes ; Natacha Godbout, professeure (sexologie, UQAM), psychologue et directrice de TRACE-Unité de recherche et d’intervention sur les traumas et le couple ; Geneviève Pagé, professeure, Département de science politique, UQAM ; Manar Jaber, orthophoniste, Montréal ; Sara Théberge, orthophoniste, Longueuil ; Marie-Lou Ouellet, intervenante au Centre des Femmes du Ô Pays, à Lac-des-Aigles ; Mariane Gilbert, sexologue et directrice du volet Sensibilisation, Les 3 sex* ; Joëlle Aubin, directrice générale Centre de femmes La Source, St-Félicien ; Paméla Gagnon, responsable développement et communication, Portes ouvertes sur le Lac ; Pier-Luc Chouinard, conseiller aux programmes d’études et chargé de cours, École de travail social, Université de Montréal ; Geneviève Tremblay, orthophoniste, CLSC de Saint-Henri, CIUSSS-Centre-sud-de-l’Île de Montréal ; Véronique Dupuis, Directrice générale, Centre périnatal Entre Deux Vagues, Rimouski ; Jacinthe Dion, professeure, Département de psychologie, titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur la violence sexuelle chez les jeunes vulnérables ; Camille Fournier Tremblay, co-coordonatrice, Centre-Femmes du Grand-Portage, Rivière-du-Loup ; Estelle Cazelais, sexologue et directrice du volet Éducation, Les 3 sex* ; Karine Ayotte, coordonnatrice à l’intervention, CALACS L’Ancrage ; Martin Blais, sexologue, sociologue, professeur titulaire, Département de sexologie, Université du Québec à Montréal ; Nataly Séguin, travailleuse sociale, Chicoutimi ; Alexann Bilodeau-Bouchard, intervenante-animatrice au CALACS de Charlevoix ; Anissa Gubetta, co-coordonnatrice au Centre-Femmes du Grand-Portage ; Jacinthe Montplaisir, chargée de cours en travail social, Université du Québec à Rimouski ; Math’Alia Pierre, intervenante responsable du volet interculturel au CALACS de l’Est du Bas-St-Laurent ; Maggie Fredette, directrice générale du Calacs Agression Estrie, Sherbrooke ; Caroline Bourgault, adjointe du Calacs Agression Estrie, Sherbrooke ; Meggy Harvey-Lemieux, intervenante Centre de Femmes Au Quatre-Temps ; Sarah Ennemiri, hygiéniste dentaire, Saint-Jean-Sur-Richelieu ; Syndicat APTS Bas-Saint-Laurentides ; Dominique Dufour, intervenante Centre de Femmes Au Quatre-Temps ; Valérie Boudreault, stagiaire, Centre de Femmes Au Quatre-Temps ; Naomie Couture, intervenante sociale au CALACS du Saguenay ; Sabrina Gauvreau, coordonnatrice de la mission, CALACS du Saguenay ; Tatiana Sanhueza Morales, chercheuse Centre de recherche et de partage des savoirs InterActions ; Cynthia Damboise, coordonnatrice du Centre des Femmes du Ô Pays ; Valeria Moro, mère au front pour mes enfants, nos enfants, Montréal ; Sabrina Meilleur-Bourque, intervenante au dossier jeunesse du CALACS Agression Estrie, Sherbrooke ; Leila Santerre, intervenante au dossier justice du CALACS Agression Estrie, Sherbrooke ; Maty Diop, chargée de projet pour Sayaspora, média amplifiant les voix des femmes de la diaspora africaine au Canada ; Jess Legault, coordonnatrice générale, Fédération du Québec pour le planning des naissances (FQPN) ; Noah Benoit, coordination de la transformation et de l’implication sociale, et toute l’équipe du CALACS de l’Ouest-de-l’Île ; Marie-Eve Blanchard, directrice générale, Regroupement Naissances Respectées (RNR) ; Mireille Boivin, chargée de cours au bacc en travail social à l’Université du Québec à Rimouski (antenne Baie-Comeau) et agente de liaison et de développement au Regroupement des femmes de la Côte-Nord ; Vicky Zois, Mouvement contre le viol et l’inceste (MCVI) ; Geneviève Boily, responsable de l’intervention, CALACS de Charlevoix ; Martine Poirier, intervenante à l’externe, L’Autre-Toit du KRTB ; Sophie Blanchette, intervenante, L’Autre-toit du KRTB ; Olivier Moreau, intervenant saine habitude de vie, Je Raccroche ; Chantal Dubois, agente de recherche, Université du Québec à Montréal et militante féministe ; Lucie Simard administratrice Aféas régionale Saguenay Lac St-Jean Chibougamau ; Josiane Pelletier, responsable de la petite enfance, OCF La Maisonnette des parents ; Justine Damord, directrice générale, Emploi Jeunesse Montréal ; Valérie Gobeil, coordonnatrice des services, Centre féminin du Saguenay ; Manon Lebel, Intervenante, L’Autre-Toit du KRTB ; Cindy Viel Adm.A., coordonnatrice générale, L’Autre-Toit du KRTB ; Catherine Gallant-Revelin, chargée de cours en travail social, Université du Québec à Rimouski ; Catherine Valiquette, étudiante en travail social et stagiaire au CALACS de l’Est du BSL ; Béatrice Deschênes-Gagnon, étudiante en travail social et stagiaire au Carrefour Solidaire : centre communautaire d’alimentation ; Pascale Flores Gomez, responsable des loisirs, La Maisonnette des parents ; Jean-Philippe Catellier, responsable programmation et diffusion, Paraloeil ; Josianne Viens, animatrice, intervenante, CALACS de Charlevoix ; Gabrielle Vaudry, responsable aux luttes féministes du Projet LUNE, Québec ; Claudie Labrecque, intervenante au centre de femmes du pays Maria-Chapdelaine ; Christine Jacques, coordonnatrice Escouade 24/7, Bas-Saint-Laurent ; Sarah Charland-Faucher, coordonnatrice générale, Carrefour international bas-laurentien pour l’engagement social (CIBLES) ; Hélène Michaud, intervenante, L’Autre-Toit du KRTB ; Marthe Leclerc, retraitée de l’éducation et membre du CIBLES ; Janie Bergeron, coordonnatrice du Regroupement des organismes ESPACE du Québec (ROEQ) Capitale-Nationale ; Stéphane Lavoie, responsable en alimentation et enseignant de cours de cuisine pour enfants 5-12 ans OCF La Maisonnette des parents ; Mélissa Gagnon, intervenante, L’Autre-Toit du KRTB ; Évelyne Côté Grenier, physiothérapeute, CISSSBS ; Flavie Bédard-Boutin, finissante en travail social, Montréal ; Myriam Lamothe, finissante en travail social à l’UQAM et stagiaire au carrefour solidaire centre communautaire d’alimentation ; Julie Lebel, intervenante à l’externe, L’Autre-Toit du KRTB ; Brigitte St-Pierre, adj. à la coordination, L’Autre-Toit du KRTB ; Camille Veilleux, travailleuse sociale CISSSBSL – Escouade 24/7 ; Emilie Grenon, intervenante communautaire, CALAS de l’Outaouais ; Alexandra Bishop, intervenante communautaire, CALAS de l’Outaouais ; Alexandra Poblete-Candido, intervenante communautaire, CALAS de l’Outaouais ; Isabelle Bélanger, intervenante communautaire, CALAS de l’Outaouais ; Isabelle Dubé, intervenante communautaire, CALAS de l’Outaouais ; Angela Martinez, intervenante communautaire, CALAS de l’Outaouais ; Mélanie Renaud, intervenante communautaire, CALAS de l’Outaouais ; Laetitia Clairet, intervenante communautaire, CALAS de l’Outaouais ; Joelle Trahan, intervenante communautaire, CALAS de l’Outaouais ; Mia Hérard-Boudriau, stagiaire, intervenante communautaire, CALAS de l’Outaouais ; Émilie Laframboise, intervenante communautaire, CALAS de l’Outaouais ; Adalie Le Nguyen, Montreal ; Line Belley ; Marie-Eve Campbell, photographe indépendante, Le Bic ; Alejandro Muller Salas, comédien, Montréal ; Léa Desrosiers, stagiaire en sexologie à l’Université du Québec à Montréal ; Geneviève Cantin, intervenante en santé sexuelle, Sphère santé sexuelle globale, Laval ; Héloïse Sany-Pépin, superviseur ébéniste, Atout Services, Rimouski ; Sarah Jaffal, Hygiéniste dentaire, Montréal ; Elise Pilote-Laroche, intervenante à la Maison des femmes de Québec ; Lyne Lefebvre, professeure associée, UQAM, et mère au front ; Maude Dessureault-Pelletier, travailleuse sociale, CALACS du Saguenay ; Carmen Massé, responsable de l’intervention, L’Autre-Toit du K.R.T.B. ; Edith Ouellet, intervenante à la Maison des femmes de Québec ; Sophie Fortier Mallette, coordonnatrice, CALACS de Charlevoix ; Diane Thomas, présidente de l’Association démocratique des ressources à l’enfance du Québec (ADREQ (CSD) Chaudière-Appalaches) et responsable provinciale à la condition féminine à la Centrale des syndicats démocratiques (CSD) ; Kitzia Andrea Castrillon soutien à l’intervention-jeunesse Maison pour femmes immigrantes ; Lysane Picker-Paquin, pour en finir avec la culture du viol ; Ramaëlle Duquette, enseignante de sociologie, Cégep de Rimouski ; Myriam Dubé, professeure, École de Travail social, UQAM ; Eloïse Pelletier, intervenante et co-coordonnatrice, Centre des femmes de la Basse-Ville ; Audrey Gonin, professeure, École de travail social, UQAM ; L’équipe de Aux trois mâts, Rimouski ; Éric St-Aubin, Rimouski ; Camille Lemieux, Sherbrooke ; Alexandra Grégoire, Sherbrooke ; Louis Lemieux, Rimouski ; Sandrine Lemieux, Québec ; David Colin-Duguay, Québec ; Sabrina Saucier-Lévesque, Saint-Octave de Métis ; Xavier Lemieux, Saint-Octave de Métis ; Yasmine Langevin, Dégelis ; Coralie Langevin, Québec ; Dany Saindon, Témiscouata sur le Lac ; Kathy Fougère, intervenante au CALACS de l’Est du BSL ; Sol Zanetti, député de Jean-Lesage et responsable de Québec solidaire en matière d’éducation.
Ce texte fait partie de notre section Opinion, qui favorise une pluralité des voix et des idées en accueillant autant les analyses et commentaires de ses lecteurs que ceux de penseurs et experts d’ici et d’ailleurs. Envie d’y prendre part? Soumettez votre texte à l’adresse opinion@ledevoir.com. Juste envie d’en lire plus? Abonnez-vous à notre Courrier des idées.