«Hopeless Dreams», Fernie

Fernie nous attrape avec sa voix ultrasensuelle, celle qui donne la chair de poule, celle qu’on visualise, qu’on entend, et qui nous garde près de lui dans Hopeless Dreams : un ensemble d’une musique pointue au groove accrocheur, hyper bien produite. Dans cet EP immersif, chaque titre semble ainsi être la conséquence d’une nécessité viscérale. Porté par un R&B éthéré et des arrangements d’une précision d’horloger, le projet oscille entre douceur et douleur, entre vulnérabilité et maîtrise. Par exemple, Pain, coproduite avec son mentor Patrick Watson, est une pure merveille. Minimaliste, elle laisse toute la place aux émotions — celles qui prennent à la gorge et qui s’imprègnent dans la peau. C’est une chanson qui bouleverse, jusqu’aux larmes parfois, tant Fernie sait avec justesse raconter l’amour, la perte et la résilience. Au gré de ballades aériennes et de pulsations organiques auxquelles chacun peut s’identifier, le Montréalais continue d’impressionner avec Hopeless Dreams.

Hopeless Dreams

★★★★

Fernie, Secret City Records

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