«Hallelujah Showers», Christian Sean

Un électron libre, que ce Christian Sean, au parcours personnel inusité (de parents américains très religieux, il est né en Suisse et a bourlingué toute sa jeunesse avant de se poser à Montréal), qui nous offre, huit ans après son premier single, un corpus de sept chansons qui donnent une meilleure idée de son identité musicale. Celle-ci est indie pop-rock dans les compositions (mélodies sixties mélancoliques, flashs de Sufjan Stevens, de FKA Twigs), lesquelles vont éclore dans un nid d’orchestrations électroniques. On est vite happé par le charme de sa voix androgyne, bellement servie par des orchestrations de cordes comme sur la chaloupée Eventide, une des meilleures de l’album ; elle sera suivie par Carole, astucieuse chanson pop-R&B évoquant le son des premières mixtapes de The Weeknd et dont la rythmique plus abrasive offre un contraste avec les arrangements pop classiques. Singulière, baroque et empreinte de liberté, la chanson de Christian Sean irradie d’une douce lumière qui fait du bien en ce brusque mois de janvier.

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