Les Grands Ballets veulent faire rêver tout le monde
Collaboration spéciale

Ce texte fait partie du cahier spécial Philanthropie
Par le biais d’initiatives d’accessibilité et d’inclusion, l’Institution veut sensibiliser le plus de personnes possible à la beauté de la danse
« Tous les enfants méritent de rêver. » Voilà le slogan de la campagne de financement 2024 du Fonds Casse-Noisette des Grands Ballets canadiens. Par le biais de différentes initiatives d’accessibilité et d’inclusion (voir encadré), l’organisme fait briller chaque année les yeux de quelques milliers de personnes, petites et grandes, dont des cégépiens, des personnes marginalisées et des jeunes vivant avec un handicap.
Afin de mettre sur pied ces projets, de propager la magie de la danse, de déclencher des passions et d’offrir une activité rare à un public non initié et, parfois, moins fortuné, les Grands Ballets font appel aux dons.
Oui, les billets de spectacles coûtent cher, reconnaît Anne Lassonde, directrice développement philanthropique des Grands Ballets. Mais, non, les prix d’entrée et le financement gouvernemental ne suffisent pas à couvrir tous les frais encourus par les productions et leurs attractions dérivées. La mission philanthropique des Grands Ballets ne pourrait s’accomplir sans soutien populaire. Lequel, rappelle la directrice, est à la portée de tous, peu importe l’ampleur du portefeuille.
Du don planifié (testamentaire, d’actions, sous forme d’assurance vie, etc.) avec incitatif fiscal jusqu’à l’achat de la boîte de chocolats Casse-Noisette (comprenant une pièce spécialement conçue pour la cause par Chocolats Favoris) vendue sur place lors des spectacles, l’implication peut emprunter de multiples formes. Et permettre à quelques milliers de personnes, notamment des enfants et des jeunes, d’assister à un spectacle.
« Pour accueillir tout ce monde-là gratuitement, il faut des dons pour compenser. Des partenariats, aussi, mais surtout des dons. Des dons corporatifs, des dons de fondations et des dons de particuliers. […] Si on n’avait pas l’argent du financement privé, beaucoup de nos activités sauteraient et on augmenterait le prix des billets », explique Mme Lassonde.
« La philanthropie culturelle est plus difficile, en général. Ce n’est pas la cause préférée des gens. Il y a une dichotomie dans leur perception des dons en culture ; les gens qui en consomment ont l’impression de contribuer en achetant des billets et se disent que c’est censé être au gouvernement de payer pour ça. Mais les organismes culturels sont sous-financés. Au Québec, on a une grande culture de divertissement, mais valorise-t-on réellement les arts ? » ajoute-t-elle, rappelant que, contrairement à un humoriste qui se déplace seul sur la route, les Grands Ballets emploient une centaine de personnes (danseurs, techniciens, orchestre, pigistes), dont le travail d’une cinquantaine d’entre elles s’exécute sur scène, implique de construire des décors ou des costumes nécessitant parfois un an de travail.
Bienfaits de l’art
Marc Lalonde, directeur général des Grands Ballets, estime pour sa part que c’est le rôle d’une telle organisation de tenter de rallier et de sensibiliser le plus d’âmes possible.
« Dans un contexte où on est soutenus par l’État et notre communauté pour une pratique artistique, il est normal qu’on fasse des efforts pour que cette pratique-là soit accessible au plus grand nombre. »
« L’art est important pour le développement personnel, pour toutes ces choses qui ne s’apprennent pas nécessairement dans les livres ou sur les bancs d’école, ajoute Anne Lassonde. Passer deux heures sans écran à voir des humains créer quelque chose, faire de l’art, je pense que l’être humain ne pourra jamais se passer de ça. C’est une richesse et une expérience collective. Moi, j’adore aller dans les spectacles pour entendre le rire des enfants ! Je pense que c’est une responsabilité collective de continuer d’offrir ça aux enfants. Ils ne pourront pas apprendre par eux-mêmes que c’est merveilleux s’ils n’y sont pas exposés. »
Sept initiatives soutenues par la philanthropie
1. Des activités adaptées à des publics issus de 40 organismes communautaires et établissements de santé et de 35 écoles primaires sont organisées grâce à la mise en place de partenariats et de collaborations.
2. Le Fonds Casse-Noisette pour enfants offre chaque année une représentation gratuite du spectacle du même titre, qui inclut des activités éducatives de préparation, à 2800 enfants en situation de vulnérabilité.
3. Les performances décontractées s’adressent annuellement à environ 800 jeunes aux habiletés variées (neurodiversité, troubles neurocognitifs, mobilité réduite) dans un contexte tenant compte de leurs besoins (lumière et son réduits, par exemple) et qui leur donnent la possibilité de bouger, de s’exprimer et de quitter la salle pendant le spectacle.
4. La série Reconnaissance et générosité convie chaque année près de 600 personnes fragilisées et marginalisées (femmes victimes de violence, réfugiés et nouveaux arrivants, personnes âgées isolées, adolescents avec trouble de santé mentale) à un ballet gratuit pour leur offrir un moment de répit.
5. Le Centre national de danse-thérapie offre différents types de séances à plusieurs publics pour placer la danse au service du mieux-être (pour les bébés, les personnes touchées par les troubles alimentaires, la maladie de Parkinson ou un handicap physique, par exemple).
6. Afin de renouveler les assistances, des étudiants de cégeps — 130 pour la saison 2024-2025 — sont invités à assister à une production des Grands Ballets.
7. Le projet Je me pointe propose enfin des billets à tarif réduit pour les jeunes de 18 à 34 ans.
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