Fait que… il y a une nouvelle plateforme pour parler d’action climatique sans écoanxiété

L’esthétique de Fait que se veut ludique et colorée, sans lien apparent avec les symboles environnementaux.
Photo: Capture d’écran L’esthétique de Fait que se veut ludique et colorée, sans lien apparent avec les symboles environnementaux.

Une nouvelle plateforme médiatique vouée à un public de 18 à 35 ans voit le jour au Québec. Fait que, propulsée par le média de l’action climatique Unpointcinq, veut informer les jeunes sur l’environnement en évitant de stimuler leur écoanxiété.

Dans une suite de vidéos verticales faisant penser à des stories de réseaux sociaux, deux musiciens country, Fred Dionne et Léa Jarry, discutent de stéréotypes associés à leur style musical et à l’environnement.

« Je ne sais pas qui est le premier artiste country qui va parler de sa Prius dans une chanson, mais je souhaite l’entendre », lance Fred Dionne.

Cet échange fait partie du dossier spécial musique de Fait que, publié il y a quelques jours. Les sujets à venir seront d’abord liés à des thèmes variés comme la musique, le sexe, le sport et l’argent, tout en ayant un angle environnemental.

« Les jeunes de 18 à 35 ans ne sont pas aussi conscientisés que ce qu’on pense et ils sont fatigués d’entendre parler du sujet climatique », rapporte le rédacteur en chef d’Unpointcinq et de Fait que, Rémi Leroux, associant cette attitude à une angoisse climatique.

Le lectorat d’Unpointcinq est plus âgé et déjà très engagé dans l’action climatique, ont constaté M. Leroux et son équipe. Pourtant, les générations Y et Z vivront particulièrement les impacts des changements climatiques et leurs gestes auront des conséquences importantes sur l’empreinte carbone de notre société. Ils ont donc créé une plateforme qui leur est adaptée.

Partir de « ce qui fait la réalité de nos vies »

La première tactique est d’aborder les questions environnementales « de façon moins frontale ».

« Le climat et l’environnement touchent tous les niveaux de notre existence. Plutôt que de partir du sujet climat, partons de ce qui fait la réalité de nos vies et voyons comment, à partir de ça, on peut parler de climat et d’environnement », explique M. Leroux. Les contenus proposeront une approche positive, notamment avec des solutions pratico-pratiques pour agir.

La plateforme se veut également plus conforme aux habitudes de consommation numérique des jeunes, tout en étant autonome par rapport aux réseaux sociaux. Son esthétique se veut ludique et colorée, sans lien apparent avec les symboles environnementaux. Un gros dauphin rose invite les lecteurs potentiels à s’abonner pour recevoir les numéros dans leur boîte courriel. La campagne de publicité allègue que les reportages de Fait que « se mangent comme un ramen ».

M. Leroux l’admet, Fait que joue sur le même terrain que des médias comme Urbania et Rad, le laboratoire de journalisme de Radio-Canada. Il croit toutefois qu’il se distingue par ses thématiques, qui restent vouées à l’action climatique.

Par ailleurs, porter maintenant deux médias en parallèle est tout un défi pour sa petite organisation, Futur simple, financée en partie par le ministère de l’Environnement du Québec.

À voir en vidéo