Que fait-on, alors?

J’ai lu avec beaucoup d’intérêt l’article de Mme Suzanne-G. Chartrand dans l’édition du Devoir du 4 et 5 janvier 2025. J’ai enseigné au secondaire pendant 10 ans avant de le faire au primaire, au 2e cycle, pour les 25 autres années de ma carrière. Comme tous les enseignants de mon âge, j’ai connu le « programme-cadre », puis le programme par objectifs. Le programme de formation de l’école québécoise a vu le jour en l’an 2000 et, dès lors, les formations de toutes sortes ont ponctué nos années scolaires.

Je me désole qu’encore en 2025, l’on doive appuyer sur certains principes exposés justement dans cette réforme, si malmenée depuis : « Le ministère […] doit plutôt (!) viser une approche interdisciplinaire, […] des approches pédagogiques différenciées mais aussi des conditions d’apprentissage mieux adaptées… De plus, l’école devrait devenir un lieu de rencontres et d’échanges avec le milieu communautaire, artistique, professionnel… » Je revois dans tous ces termes mes formations reçues en l’an 2000 et plus. Je m’interroge aussi sur l’emploi du conditionnel (l’école devrait…).

J’ai eu la chance de côtoyer des collègues stimulants avec qui j’ai cheminé et vécu des expériences pédagogiques fort motivantes pour tout le groupe. La différenciation pédagogique, l’aménagement physique de la classe pour en faire un milieu plus adapté, des projets culturels interdisciplinaires, etc., ont fait partie de mon quotidien et m’ont donné l’occasion de vivre de grands plaisirs professionnels.

Encore aujourd’hui, il me semble que, dès le départ, cette Réforme pédagogique avait et a encore, à quelques imperfections près, tout ce qu’il faut pour remplir ses missions et créer un milieu de vie sain.

La roue s’est-elle arrêtée en chemin ?

Je partage entièrement l’idée de Mme Chartrand que l’instruction doit être revalorisée. Et la réforme aussi, dans son ensemble.

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