Face à la grippe aviaire, le département américain de l’Agriculture rappelle des employés licenciés

Le département américain de l’Agriculture, qui s’était séparé de certains employés dans le cadre des réductions d’effectifs demandées par le gouvernement Trump, a rappelé certains d’entre eux travaillant sur la lutte contre la grippe aviaire, a rapporté mercredi NBC.
La chaîne américaine cite un porte-parole du département qui explique que ces employés avaient été licenciés « accidentellement », sans détailler leur nombre.
« Bien que les occupants de plusieurs postes soutenant (les efforts de lutte contre la grippe aviaire, NDLR) se soient vus notifier leur licenciement le week-end dernier, nous travaillons pour rectifier rapidement la situation », selon le porte-parole, expliquant que certains de ces postes étaient considérés comme « de sécurité publique ».
Sollicité par l’AFP, le département de l’Agriculture n’était pas immédiatement disponible pour commenter.
Depuis l’investiture de Donald Trump le 20 janvier, le gouvernement fédéral américain a entamé un vaste mouvement de réduction de ses effectifs, sous l’impulsion de la nouvelle Commission pour l’efficacité gouvernementale (DOGE), notamment en se séparant de ceux en période d’essai.
Mais dans certains cas il semble qu’il ait fallu revenir en arrière, les décisions ayant été mal calibrées.
Par exemple, outre le département de l’Agriculture, des médias américains ont rapporté que des employés chargés de la sûreté nucléaire avaient été licenciés et que le gouvernement essayait de les faire revenir.
« Nous allons vite, donc nous ferons des erreurs, mais nous corrigerons ces erreurs rapidement », avait prévenu la semaine dernière Elon Musk, conseiller du président Trump et animateur de ce mouvement.
Les États-Unis font face à une forte circulation du virus de la grippe aviaire aux États-Unis chez les animaux (de souche H5N1), y compris chez les bovins, qui accentue les craintes d’une future pandémie, parmi les humains.
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Le pays a recensé début janvier un premier décès humain lié au virus H5N1. Pour l’heure, la flambée de grippe aviaire se limite aux animaux. Les quelques dizaines de cas humains enregistrés aux États-Unis, dont celui décédé, ont été causés par une exposition directe à un animal, et aucune transmission entre humains n’a été enregistrée.
Mais les scientifiques redoutent que la grippe aviaire, couplée avec une grippe saisonnière, puisse muter en une forme contagieuse entre humains et déclencher une pandémie.
Une autre souche, H5N9, a aussi été identifiée pour la première fois fin janvier.