L’ex-ministre fédéral Steven Blaney brigue la mairie de Lévis
Après avoir laissé courir la rumeur pendant plusieurs mois, l’ancien ministre fédéral Steven Blaney a officialisé, jeudi, son ambition de succéder à Gilles Lehouillier aux commandes de Lévis.
C’est sur les ondes du FM93 que l’ancien député à la Chambre des Communes a annoncé sa candidature. « Je fais mon coming out, je sors du garde-robe politique », a-t-il lancé au micro de Dupont le matin, une émission où le désormais candidat semblait en terrain amical, l’animateur le félicitant pour son retour en politique avant de souligner : « Souhaitons que ça marche. »
Quelques minutes plus tard, sur Facebook, la biographie de Steven Blaney le présentait comme candidat à la mairie et c’est la bannière de son parti, Prospérité Lévis – Équipe Steven Blaney, qui coiffait son profil.
Le nouveau candidat à la mairie habite depuis près de 30 ans à Lévis, une ville qui a connu une importante métamorphose au cours des dernières années, dopée par une explosion démographique et une nouvelle densité de population. Cet élan présente désormais des « défis importants » auxquels l’ancien ministre compte s’attaquer s’il remporte la mairie en novembre prochain.
« Câline, j’aime ça les défis et j’aime ma ville, a lancé Steven Blaney en ondes. Il y a de bons défis techniques, de bons défis communautaires… Donc let’s go les pogos. »
Pas une grande surprise
L’ancien ministre fédéral s’affiche en défenseur du troisième lien, à l’instar de l’homme qu’il aspire à remplacer aux manettes de la ville. « Ce que Lévis a de besoin, a-t-il plaidé, c’est d’un lien autoroutier à l’est. »
Ce retour dans l’arène politique après un hiatus de quatre ans était un des secrets les moins bien gardés sur la Rive-Sud dans la région de Québec. L’ancien président du caucus conservateur du Québec sous Stephen Harper avait réservé le nom de sa formation politique auprès d’Élections Québec et entretenait, depuis, peu de doutes quant à son intention de prendre les commandes de sa ville.
Cet ancien député conservateur a représenté Lévis-Bellechasse puis Bellechasse-Les Etchemins-Lévis de 2006 à 2021 à la Chambre des Communes. Pendant ces cinq mandats, Steven Blaney a tour à tour pris la tête du ministère des Anciens Combattants, de la Francophonie et de la Sécurité civile.
L’ancien ministre de Stephen Harper demeure p.-d.g. d’Hydrogène Québec, un organisme voué à « accélérer l’émergence et l’importance stratégique de la filière québécoise de l’hydrogène ». Son mandat à titre de lobbyiste d’Hydrogène Québec a pris fin en décembre dernier.
Steven Blaney compte conserver son rôle au sein d’Hydrogène Québec jusqu’au 19 septembre, pour ensuite demander un congé sans solde. Le conseil d’administration de l’organisme est au parfum de ses ambitions municipales, assure-t-il au Devoir.
Après 13 ans aux commandes de Lévis, Gilles Lehouillier a annoncé, la semaine dernière, son départ au lendemain des élections du 2 novembre prochain.
Les candidatures à sa succession se font désormais connaître : outre Serge Bonin, chef du seul parti d’opposition représenté au conseil municipal, la dauphine de Gilles Lehouillier, Isabelle Demers, a elle aussi annoncé mercredi son ambition de saisir le gouvernail de Lévis à l’issue du prochain scrutin.
Vétérane de la politique municipale lévisienne, Mme Demers a affronté Gilles Lehouillier en 2013 avant de se rallier à sa formation en 2017 et d’obtenir un second mandat sous la bannière de Lévis Force 10 en 2021. Responsable des finances au sein du conseil exécutif depuis la dernière élection, elle promet d’insuffler un « vent de fraîcheur » sur la scène politique lévisienne.
Ce texte a été mis à jour après sa publication initiale pour ajouter des précisions sur le rôle à venir de Steven Blaney dans Hydrogène Québec.