«Eusexua», FKA Twigs
La Britannique FKA Twigs a attendu cinq longues années avant d’offrir une suite à l’impeccable mais exigeant Magdalene. Campant toujours sa chanson dans un écrin électronique, elle explore cette fois l’esthétique du house progressif des années 1990 (inspirée, dit-elle, par la scène rave de Prague) jusqu’à solliciter le vétéran compositeur et DJ Sasha sur la planante chanson titre en ouverture. Le fidèle collaborateur Koreless est toujours à bord, mais sa touche se révèle mieux dans la seconde moitié de cet album abordant la sexualité comme le miroir de l’âme et le refuge de ses états : après une enfilade de titres glorifiant le côté exutoire du plancher de danse (Girl Feel Good, Perfect Stranger, la robuste Room of Fools), FKA Twigs, dont la voix est toujours aussi fine et légère, retrouve sa pulsion avant-gardiste, en douceur avec Sticky et Keep It, Hold It, plus pesante sur Striptease. Eusexua ravit autant par ses refrains viraux (Childlike Things) que par son raffinement, la musicienne offrant ici son plus sensuel et accessible album.
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