Escapade exquise à la Maison de Soma, dans les Laurentides
Collaboration spéciale

Ce texte fait partie du cahier spécial Plaisirs
Lieu magnifique aux vocations multiples, la Maison de Soma est surtout le grand rêve d’Édith Foliot et de Didier Lortie. Le couple a tout plaqué pour s’investir corps et âme dans ce projet de société pour protéger, documenter et sublimer la richesse de la forêt laurentienne.
En empruntant le chemin de pierre menant à la Maison de Soma, nous entendons les insectes bourdonner sur les mille et une plantes poussant abondamment dans les champs. Un imposant jardin et deux serres au loin servent à cultiver les légumes avec lesquels le couple s’amuse en cuisine et dans le laboratoire de fermentation, une pièce clé de l’entreprise.
Alors que nous sommes attablés dans la salle à manger devant les immenses fenêtres avec vue sur les champs que nous ne voulons plus quitter des yeux, on nous apporte de délicieux mocktails à base de kombucha maison aux pommes du verger et sirop d’agastache. En plus d’être conçues à partir d’ingrédients d’ici, ces boissons sont parfaitement à l’image de l’établissement.

« Soma fait référence au dieu védique et à la boisson fermentée symbolisant la lune, la nature, la santé et l’immortalité, raconte Didier Lortie. Ça rejoint l’essence même de la ferme, fondamentalement liée à la nature et au cycle de vie des plantes. En adoptant ce nom, on s’engage à explorer les origines de l’alimentation, à repenser les pratiques agricoles pour en faire un lieu de régénération et de connexion profonde avec la terre. »
Cela prend tout son sens devant les efforts constants que l’équipe de la maison met pour réaliser leur majestueux projet. Émerveillés par l’endroit dans son ensemble, nous pourrions croire qu’ils sont encouragés et soutenus de toutes parts pour prendre autant soin des trésors sauvages laurentiens. En vrai, leur parcours est plutôt semé de nombreuses embûches à franchir pour faire fonctionner une ferme diversifiée et une table champêtre au Québec.
Bien faire les choses pour valoriser le talent d’ici n’est pas une mince affaire dans la belle province. Pourtant, des lieux comme la Maison de Soma sont d’extraordinaires vitrines pour promouvoir la culture culinaire québécoise, à la fois unique et riche.
Sublimer la biodiversité
Comme plusieurs tables champêtres au Québec, la Maison de Soma propose des plats sous forme de buvette, servis dans les champs. Nous l’ignorons parfois lors de tels repas en plein air, mais ces tables doivent bien souvent contourner les règles municipales pour nous permettre de vivre ces moments magiques.
Malgré tout, la Maison de Soma ne lâche pas le morceau. Depuis l’automne dernier, l’établissement offre un menu gastronomique à ses fidèles convives du jeudi au samedi soir. Les propriétaires aimeraient bien proposer leur propre cidre aux invités. Mais, ça, c’est un autre casse-tête.

Pendant ce temps, ils font fermenter autre chose. « Mon père a toujours aimé les cuisines chinoise, japonaise. Et donc, ce sont mes références gustatives en grande partie, explique Didier Lortie. Puis, j’ai commencé à m’intéresser aux fermentations, comme le doubanjiang, un condiment épicé d’origine chinoise. »
Alors que ce produit est habituellement conçu avec des fèves de soya, le couple s’est amusé à en faire à partir de fèves du jardin, d’orge, d’ail et de clavalier d’Amérique. Cette plante est aussi connue sous le nom de frêne épineux et ses baies ont un goût rappelant les agrumes et le poivre. Au-delà de permettre la conservation des aliments, la fermentation procure également beaucoup de parfums aux préparations. En dégustant les différents tests de doubanjiang, on découvre entre eux des palettes de saveurs qui sont claires et nous sentons bien la profondeur des arômes recherchés.
C’est d’ailleurs probablement ce qui résume le mieux une visite à la Maison de Soma : la profondeur. Goûter au Québec dans son essence, dans toute sa diversité et sa singularité à la fois nous rend tous très fiers et illustre délicieusement bien qui nous sommes.
Où dormir
À Saint-Adolphe-d’Howard, à une quarantaine de minutes de route de la Maison de Soma, l’hébergement Les conifères est une belle option rustique où se reposer. Le bâtiment érigé en 1839 accueille également un charmant café sur place où prendre le petit-déjeuner et un coin détente où pratiquer le yoga en pleine nature, au son de la rivière.
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