Ericka Alneus, officiellement candidate à la chefferie de Projet Montréal

Les élections municipales auront lieu le 2 novembre prochain.
Photo: Marie-France Coallier Le Devoir Les élections municipales auront lieu le 2 novembre prochain.

Sans grande fanfare, Ericka Alneus se lance dans la course à la chefferie de Projet Montréal. Celle qui est conseillère du district Étienne-Desmarteau dans Rosemont–La Petite-Patrie et responsable de la culture, du patrimoine, de la gastronomie et de la vie nocturne au comité exécutif de la Ville est dorénavant la sixième candidate à vouloir remplacer Valérie Plante suite à son annonce de ne pas vouloir solliciter un troisième mandat.

Depuis jeudi dernier, Ericka Alneus figure dans le registre des candidats d’Élections Québec pour cette course à la chefferie, mais elle n’a pas parlé publiquement du sujet. Au moment où ces lignes étaient écrites, Mme Alneus n’avait pas donné suite aux questions du Devoir.

Elle occupe le poste de conseillère du district Étienne-Desmarteau dans l’arrondissement Rosemont–La Petite-Patrie depuis 2021. Lors de ce premier mandat, elle a notamment travaillé sur la politique de vie nocturne de la Ville de Montréal. Avant de faire le saut en politique, Ericka Alneus a travaillé pendant plus d’une dizaine d’années dans le milieu communautaire.

La course électorale débutera officiellement le 3 février prochain, mais les candidats ont jusqu’au 31 janvier pour déposer leur candidature. Dès le 3 février — et pendant environ un mois et demi —, les aspirants successeurs à Valérie Plante pourront tenir des activités électorales et de mobilisation comme des débats ou des rassemblements. La course prendra fin le 15 mars au moment où les membres du parti voteront et où le nouveau chef de Projet Montréal sera connu. Les élections municipales, où le nouveau chef de Projet Montréal fera notamment face au futur chef d’Ensemble Montréal, se tiendront dans un peu moins d’un an, le 2 novembre prochain.

Course à six

La semaine dernière, la mairesse de l’arrondissement Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension, Laurence Lavigne Lalonde, s’est également lancée dans la course pour succéder à Valérie Plante. « En tant que cheffe, je m’engage à faire du logement, de la mobilité durable, de la culture, de l’économie locale et du développement de l’Est les piliers de notre action », a-t-elle écrit dans une lettre aux membres du parti.

Mme Lavigne Lalonde a été élue pour la première fois en 2013 comme conseillère dans Mercier–Hochelaga-Maisonneuve. Lors du premier mandat de Valérie Plante en 2017, Laurence Lavigne Lalonde a siégé comme membre au conseil exécutif de la Ville, ayant tour à tour les responsabilités de la démocratie et de la participation citoyenne, puis de la transition écologique. Elle est mairesse de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension depuis 2021.

Dans sa lettre, l’élue affirme également ne pas vouloir être « la candidate de la continuité, je souhaite être la candidate de la transformation ». Ce « candidat de la continuité » pourrait bien être le maire de l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal et président du comité exécutif de la Ville de Montréal, Luc Rabouin, qui s’est lancé dans la course plus tôt ce mois-ci en entendant vouloir travailler dans la continuité de Valérie Plante.

Celui qui est maire du Plateau-Mont-Royal depuis l’élection partielle de 2019 compte notamment poursuivre l’expansion du réseau cyclable et des voies réservées pour autobus. Nommé à la présidence du comité exécutif dans la foulée du retrait de Dominique Ollivier en 2023, M. Rabouin s’est décrit comme un candidat « qui allie audace, pragmatisme et innovation », lors de l’annonce de sa candidature — la deuxième de la course.

L’honneur de la première candidature revient à l’ancien président du parti Guedwig Bernier, qui a annoncé sa décision dès le 9 décembre, date du début de l’appel des candidatures. Ce dernier souhaite « poursuivre dans la ligne tracée par Valérie Plante tout en introduisant des idées novatrices et audacieuses », fait-il valoir dans sa lettre aux membres. Il est pour le moment le seul candidat qui n’est pas déjà un élu à la Ville.

Gracia Kasoki Katahwa et Maja Vodanovic également candidate

La mairesse de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce, Gracia Kasoki Katahwa, fut la troisième a s’être officiellement lancée dans la course. L’infirmière de profession s’est lancée en politique en 2021 en remportant la mairie de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce. En février dernier, Mme Kasoki Katahwa a pris en charge les dossiers des ressources humaines et de la lutte contre le racisme au comité exécutif de l’administration Plante.

Dans sa lettre aux membres du parti, elle rappelle son parcours de jeune immigrante originaire du Congo devenue infirmière et qui a ensuite choisi une carrière politique à cause d’un « besoin d’en faire plus pour aider les autres ». « Je suis avant tout une citoyenne qui a vu et vécu les changements de Projet Montréal. Vous l’avez vu comme moi, les décisions qui sont prises par la Ville affectent directement la vie des gens, écrit-elle. Quand on fait ça bien, ça change leur qualité de vie, ça leur redonne de la dignité. »

Maja Vodanovic, la mairesse de Lachine depuis 2017, soit deux mandats, complète pour le moment la liste de candidats à la chefferie de Projet Montréal. Elle en a fait l’annonce la quatrième. Depuis le port de Montréal, Mme Vodanovic a cité la congestion routière, l’économie et le logement comme étant des priorités.

Celle qui est également responsable de la concertation avec les arrondissements et de l’eau au conseil exécutif a commencé sa carrière politique en 2013, année où elle fut élue au poste de conseillère d’arrondissement du district Canal. Avant de faire le saut politique, elle a été artiste peintre et a enseigné la pratique de l’art.

D’autres candidats pourraient se lancer dans la course d’ici le 31 janvier prochain. Les noms de Robert Beaudry, responsable de l’urbanisme au comité exécutif et d’Émilie Thuillier, mairesse d’Ahuntsic-Cartierville, ont été entendus en coulisse peu après l’annonce de Valérie Plante. Au lendemain de l’annonce, le député de Québec solidaire dans Rosemont, Vincent Marissal, a lui indiqué être en réflexion quant à une potentielle candidature à la mairie de Montréal.

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