Sur vos écrans

Les acteurs Telma Hopkins et George Wallace dans «Clean Slate».
Photo: Prime Amazon Content Services LLC Les acteurs Telma Hopkins et George Wallace dans «Clean Slate».

À voir sur Prime Video: Clean Slate

Quand le passé refait soudainement surface, il est susceptible de bousculer nos certitudes et de nous inviter à repenser nos relations. Dans Clean Slate, comédie produite par le légendaire Norman Lear (All in the Family), George Wallace (Batman à jamais) incarne ainsi Harry Slate, un propriétaire de lave-auto aux idées bien arrêtées qui est forcé de tout réévaluer lorsque son enfant revient au bercail sous une nouvelle identité. Desiree, interprétée par Laverne Cox (Orange Is the New Black), qu’il avait toujours cru être son fils, rentre en effet chez elle en Alabama en tant que femme trans fière et assumée.

Si la cohabitation s’annonce d’abord houleuse, elle devient aussi propice à un apprentissage, où les malentendus laissent place, peu à peu, à la complicité. Desiree ne bouleverse toutefois pas seulement la vie de son père : son retour ébranle les traditions locales, notamment celles de son meilleur ami, Louis, à qui D.K. Uzoukwu (The Disinvited) prête ses traits, choriste d’église encore dans le placard. Harry Slate entretient en outre une rivalité avec son voisin, tandis que son employé se rapproche de sa fille…

Clean Slate, portée par une écriture audacieuse, revisite la sitcom familiale version 2025 avec un humour mordant.

Dès le 6 février

Photo: Télé-Québec

À voir sur Télé-Québec: Je suis Magpie

La rivière Magpie, véritable symbole pour les Innus d’Ekuanitshit, coule librement le long de ses quelque 280 kilomètres qui abritent une biodiversité exceptionnelle. Pourtant, comme tant d’autres cours d’eau dans le monde, elle a longtemps été menacée par l’industrialisation et l’exploitation humaine. Je suis Magpie, coréalisé par Kim O’Bomsawin et Susan Fleming, retrace donc le combat d’une communauté unie pour la préservation de cette rivière sacrée, dont l’identité est intimement liée au territoire.

Alors que moins du tiers des cours d’eau de la planète atteignent encore la mer sans entrave, la législation autour des droits de la nature est un enjeu plus que jamais crucial : accorder un statut juridique à des écosystèmes permet d’en assurer la protection et d’en reconnaître la valeur intrinsèque. Soulignons à ce propos qu’en 2021, la Magpie est devenue la première rivière canadienne à obtenir une personnalité juridique, lui conférant neuf droits fondamentaux, dont celui d’être préservée et de suivre son cours — une avancée porteuse d’un immense espoir pour l’environnement. Grâce à des images poétiques et à des témoignages forts, ce documentaire rend hommage à cette victoire historique et rappelle que sauver les rivières, c’est sauver la vie.

Lundi 3 février à 20 h

Photo: Netflix

À voir sur Netflix: Apple Cider Vinegar

Apple Cider Vinegar nous invite dans l’univers de deux jeunes femmes gravement malades qui se tournent vers des produits de bien-être pour se soigner. Leur parcours, qui semble un exemple à suivre, se révèle toutefois une façade construite sur un mensonge, à l’époque pas si lointaine où Instagram commençait à s’imposer un peu partout dans le monde. Cette minisérie dramatique australienne, créée par Samantha Strauss (The End), s’inspire ainsi de l’histoire vraie de Belle Gibson, une influenceuse qui a prétendu avoir guéri d’un cancer en phase terminale grâce à des remèdes naturels — avant que la vérité ne la rattrape.

Interprétée par Kaitlyn Dever (Booksmart), Belle Gibson est à l’écran le centre d’une intrigue qui explore l’explosion de la culture du bien-être, le pouvoir des réseaux sociaux et les dangers de la désinformation. En compagnie de ses acolytes Alycia Debnam-Carey (Fear the Walking Dead) et Aisha Dee (The Bold Type), elle joue une jeune femme qui, poussée par ses ambitions et sa vanité, provoque l’effondrement de son propre empire commercial.

De fait, Apple Cider Vinegar offre une réflexion très intéressante sur les dérives de la « santé » 2.0 et de l’apparence à tout prix.

Dès le 6 février

Photo: Bell Media

À voir sur Crave: Après le déluge, saison 2

Dans la seconde saison d’Après le déluge, Mara Joly continue de sonder les complexités sociales et les luttes individuelles à travers les trajectoires de jeunes qui sont aux prises avec la violence systémique. Cette fois, les protagonistes sont ancrés dans des problématiques plus concrètes, en particulier avec des défis qui relèvent du système judiciaire et de la parentalité.

On retrouve ainsi Maxime Salomon, interprétée par Penande Estime (Kanaval), qui poursuit sa mission malgré une suspension et cherche à restaurer l’ordre tout en combattant ses propres démons. Les autres personnages — notamment avec les acteurs Blanche Masse, Karl Walcott, Marilyse Bourke et Erika Suarez, qui sont de retour pour la saison 2 — doivent aussi faire face à leurs contradictions et remettre en question les mécanismes sociaux qui les oppressent.

Après le déluge met en lumière l’importance de se libérer des stéréotypes et des attentes de la société, tout en veillant à une représentation authentique des communautés souvent invisibilisées. La série souligne également la nécessité de réinventer les récits autour de la violence, de l’identité et de la réconciliation.

Dès le 5 février

À voir en vidéo