Deuxième journée de grève dans 400 CPE jeudi

Plus de 12 000 travailleuses dans 400 centres de la petite enfance tiendront une deuxième journée de grève, jeudi.
Elles sont membres de syndicats rattachés à la Fédération de la santé et des services sociaux, affiliée à la CSN.
Il s’agira de leur deuxième journée de grève, à même un mandat de cinq jours dont elles s’étaient dotées, à la fin de l’année dernière.
Des négociations avec Québec avaient lieu mardi et mercredi, mais les progrès étaient si lents que dès mercredi matin, au début de la deuxième journée consécutive de négociation, le syndicat a indiqué que sa journée de grève prévue pour jeudi était maintenue.
Le litige porte principalement sur la rémunération, le fardeau de tâches, les disparités régionales et le soutien aux enfants ayant des besoins particuliers.
Les négociations durent depuis plusieurs mois.
D’autres ententes
Québec s’est déjà entendu avec les autres organisations syndicales qui représentent des travailleuses dans les CPE et qui sont concernées par la présente négociation, soit la Fédération des intervenantes en petite enfance (FIPEQ — 3000 membres), affiliée à la CSQ, de même que le Syndicat québécois des employé(e)s de service (SQEES) et le Syndicat des métallos, tous deux affiliés à la FTQ.
Les membres de deux de ces trois organisations ont même déjà entériné leur entente de principe. Et le SQEES doit à son tour faire connaître le résultat de son vote à la mi-février. Mais c’est la FSSS qui représente le plus grand nombre de ces travailleuses dans les CPE et elle n’a toujours pas réglé.
L’entente de la FIPEQ — celle qui représente le plus grand nombre de travailleuses dans les CPE après la FSSS — prévoit des augmentations de salaire de 17,4 % sur cinq ans, comme celles du secteur public, et même davantage dans certains cas. À titre d’exemple, au premier échelon, le salaire d’une éducatrice qualifiée passe de 21,60 $ l’heure à 25,15 $, dans le but d’attirer des candidats.
Le Conseil du trésor a déjà indiqué que les augmentations de salaire de 17,4 % sur cinq ans qui ont été accordées l’ont été en contrepartie de plus de flexibilité dans l’organisation du travail, ce qui a mené à une amélioration des services donnés à la population.
« Toutes les parties partagent les mêmes objectifs : améliorer l’accès aux services de garde, offrir des services de qualité à un plus grand nombre d’enfants, encourager la formation des éducatrices et leur offrir un plus grand soutien afin d’alléger leur tâche », a déjà répliqué le Conseil du trésor, à l’occasion de la première journée de grève de la FSSS.
Ces syndiquées doivent tenir plusieurs rassemblements de quartiers, jeudi, pour marquer leur journée de grève.